Saint-Étienne-de-Chigny (37230)

L'église se compose d'une nef unique terminée par un chevet plat, coupée par un transept, le tout couvert par une charpente lambrissée. Les entraits octogonaux montrent à leurs assemblages avec les sablières et les poinçons des renforts en forme de gueules d'animaux fantastiques ou de figures humaines. Le clocher de charpente a été installé sur la deuxième travée de la nef. Ses quatre poteaux d'angle inclinés reposent sur les extrémités d'entraits des fermes courantes, ces entraits étant soulagés sous cet assemblage par des corbeaux de pierre portés par des pilastres engagés dans les murs de la nef. Le clocher se compose d'un campanile sur plan carré à la base, terminé par une flèche octogonale élancée. Les parois de la nef, du transept et du choeur sont ornés de trente écussons en bas-relief sur plaques rectangulaires. Une peinture murale a été découverte sous l'enduit à faux joints.

A l'origine existait une villa romaine. Au 14e siècle, le fief relevait de l'archevêché de Tours et de la châtellenie de Boussay. Au 19e siècle, le manoir est morcelé. Un plan de 1756 le montre dans son unité, avec puits, fontaine et fuye. Il est formé de deux corps de logis accolés. La façade longeant le chemin communal a été refaite au 20e siècle. Un escalier à vis de Saint-Gilles conduit au premier étage où se trouve une grande cheminée dont la hotte est décorée d'une fresque représentant le débarquement de Sainte-Marthe en provence. Une autre cheminée du res-de-chaussée porte également sur sa hotte une inscription du 16e siècle. De ce manoir dépend une chapelle creusée dans le roc. Sa façade est percée d'une porte et de deux baies géminées dont les piédroits sont décorés de motifs du 16e siècle.