Saint-Jean-le-Vieux (64220)

Vestige de l'hôpital et de la commanderie établis en ce lieu, la chapelle est mentionnée dès le 12e siècle.

Ce sanctuaire est l'un des plus anciens de Saint-Jean-le-Vieux. Il était une halte importante du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins y passaient la rivière à gué ou rejoignaient Saint-Jean-Pied-de-Port par la Madeleine. En 1243, Pierre Sanche d'Urrutia fit don de la chaplle à l'abbaye de Roncevaux. Quatre murs percés de meurtrières déterminent un rectangle. Le portail roman est resté presque intact. Il est surmonté d'un tore reposant sur deux petites consoles coniques en pierre rouge d'Arradoy. Du portail, un escalier descend vers le niveau inférieur. La partie supérieure de l'édifice a peut-être été remaniée dans un souci défensif.

Cette croix située à l'intersection des chemins empruntés par les pèlerins de Saint-Jacques, pourrait dater du 17e siècle. La croix est scellée sur une colonne monolithe terminée par un chapiteau. Elle repose sur un piédestal de quatre marches sur lequel est gravée une inscription récente. Des fleurons en boule ornent le sommet et les extrémités des tranches de la croix. Les têtes d'anges qui soutiennent les bras s'enveloppent d'ailes.

Croix installée sur un socle de forme pyramidale de quatre marches et un fût creux de béton armé. Deux têtes, très frustes, soutiennent les bras de la croix, eux-mêmes surmontés, ainsi que le sommet de la croix, de petits éléments décoratifs semi-sphériques. D'un côté est gravé un Christ peu discernable ; de l'autre est représentée une Vierge-mère tenant d'une main l'Enfant et de l'autre un rameau.

L'église, qui apparaît en 1328, est la chapelle d'un prieuré relevant de Lahonce, fondé par les Prémontés venus de l'abbaye de la Case-Dieu. Cet ensemble, lié au chemin de pèlerinage, comportait un hôpital. Le clocher, clocher-mur à l'origine, fut transformé en clocher-tour précédé d'un porche au 19e siècle.

La chapelle ne devient église paroissiale qu'au 16e siècle, pour remplacer l'ancien sanctuaire Saint-Jean d'Urrutia. La nef, sans collatéral, est barrée par un transept de même hauteur et se termine, à l'est, par un chevet plat sur lequel a été appuyée la sacristie. Sur le côté nord sont disposés quatre enfeux qui servent encore de sépultures. Vers l'ouest, un escalier est plaqué sur la façade et mène aux tribunes. Le clocher s'élève à l'ouest. C'est un clocher-mur percé de deux baies et recouvert de bois et d'ardoises pour les trois autres côtés qui reposent, à l'intérieur, sur les poutres soutenant elles-mêmes les tribunes. Le portail aurait été restauré en 1630. Trois archivoltes, soulignées par une frise de fleurettes, s'épanouissent autour du tympan selon un demi-cercle. Deux des archivoltes reposent sur des colonnes indépendantes et à chapiteaux ornés de palmes et de volutes, d'entrelacs, de feuillages. Le linteau porte un chrisme et la date de 1630. A l'intérieur, des tribunes à deux étages entourent la nef voûtée en plein cintre par un plafond peint en bois tandis que la croisée est voûtée d'arêtes en bois.

Vauban, pour renforcer la place de Saint Jean Pied de Port, proposait déjà de l'entourer d'ouvrages détachés. Ce projet reçut un début d'application à partir de 1773-1774. Mais les diverses redoutes furent, par économie, de simples retranchements en terre battue. De nouveaux ouvrages furent édifiés en 1793-1795, période de conflit contre l'Espagne, puis à nouveau renforcés et complétés en 1813. Ce camp retranché, défendu par 4000 hommes que commandait le Général de brigade Blondeau, contint en octobre et novembre les troupes espagnoles aux ordres de Wellington. Investi à partir du 14 février 1814 par le corps de Mina et la division Morillo, il poursuivit victorieusement sa résistance jusqu'à la fin de la guerre.