Saint-Justin (40240)

L'emplacement du domaine de Fondat fut occupé dès le Moyen Age par des seigneurs de la région. A partir de 1607, une famille noble originaire de Marsan achète le domaine et le conserve jusqu'à la fin du 19e siècle. Le château, dévasté à deux reprises, fut reconstruit au milieu du 17e siècle. Il fut remanié au 19e siècle, dans un style néo-Renaissance. Le château est un des éléments d'un vaste ensemble constitué de dépendances de grande qualité, dont un chai à armagnac et un colombier du 17e siècle, et d'un parc aux arbres bicentenaires (aux essences exotiques) dont il reste des vestiges d'un ordonnancement remontant aussi au 17e siècle.

Eglise gothique contre laquelle a été plaquée une haute tour fortifiée dans le courant du 14e siècle. Avant-porche, presbytère et sacristie plus récents.

Eglise bâtie en 1150. Le choeur et la sacristie sont romans. Au 14e siècle, il y fut adjoint une nef et, au 17e siècle, la chapelle située au nord ainsi que le clocher. La nef se termine par un chevet plat. La première partie du choeur présente pour ornement une baguette bien vite brisée et semble avoir été le porche de l'église primitive. Deux colonnes aux chapiteaux historiés supportent un second arc triomphal. A l'extérieur, le clocher se présente comme une petite tour surmontée d'une flèche recouverte en bois. Les fenêtres de la nef sont géminées et trilobées.

Plusieurs bâtiments (manoir 18e, dépendances du castel et tour polygonale) ont été réunis au 19e siècle et une extension abritant le cabinet de curiosité a été construite à l'extrémité de l'aile sur la place.

Le manoir se dresse au cœur de la bastide, à l'angle sud de la place des Tilleuls sur laquelle s'ouvre une série d'arcades formant galerie au rez-de-chaussée des bâtiments. L'édifice faisait partie d'un ensemble plus vaste nommé Castel qui appartenait à la famille d'Abadie d'Aydrein dont l'origine remonterait au XVIe siècle. A partir de 1886, Gustave Dufour fait appel à l'architecte Elie du Cor de Duprat pour réunir plusieurs bâtiments (la tour polygonale, un manoir du XVIIIe siècle et d'anciennes dépendances du castel) pour former le « manoir Dufour ». A la même période, profitant du rachat de la rue, il prolonge l'aile sur la place afin d'y installer le cabinet de curiosité de son père Léon Dufour (1780-1865) médecin et naturaliste landais dont le jardin botanique de Bordeaux conserve l'herbier, en utilisant largement le pan de bois.