Saint-Médard-en-Jalles (33160)

Château (qui se trouve près de l'intersection de l'avenue Descartes et de la rue Charles-Daumel) édifié au 14e ou au 15e siècle, acquis entre 1541 et 1573 par Pierre Ayquem de Montaigne, oncle de l'écrivain. Il fut attaqué pendant les guerres de Religion. La famille de Montaigne le conserva jusqu'à la Révolution et en modifia, aux 17e et 18e siècles, l'aspect primitif. Vendu comme bien national à la Révolution. C'est un édifice de plan carré flanqué de quatre tours d'angle et ceint de douves sur trois côtés. Un petit pont enjambe le dossé ouest. Trois des tours sont rondes, la quatrième est carrée. Elles ont toutes perdu leurs toitures pendant la Seconde guerre mondiale. Les dépendances sont situées au nord. Cet édifice demeure l'un des rares châteaux forts dans le Bordelais, la plupart ayant disparu.

Un logis principal à un étage est flanqué à l'est et à l'ouest de deux pavillons latéraux ne comportant que le rez-de-chaussée. La partie centrale est en légère saillie. Chaînages et ressauts sont à bossages continus pour accuser les divisions verticales. La façade nord reprend d'une façon plus simple l'ordonnance de la façade d'honneur, ne comportant pas le décor à bossage. A l'intérieur, la cuisine a conservé ses fourneaux d'origine.

La paroisse était, au 16e siècle, le centre de l'archiprêtré de Moulis. Elle possédait une ancienne église remontant au 12e siècle qui a subi d'importantes restaurations au 19e siècle. L'église comporte deux nefs, non voûtées à cause du voisinage d'une poudrerie. Seule la travée précédent l'absidiole sud est couverte d'une voûte d'ogives dont les nervures retombent sur des consoles sculptées. Au-dessus de cette voûte s'élève le clocher. L'abside est voûtée en cul de four.