Saint-Sever (40500)

Fondée à la fin du 10e siècle, l'abbaye bénédictine de Saint-Sever est située sur l'un des principaux itinéraires de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle connaît une grande prospérité jusqu'au 14e siècle. Après les ravages de la guerre de Cent Ans, les bâtiments conventuels sont reconstruits en 1435, pour être à nouveau ruinés pendant les guerres de religion (incendie en 1572). La reconstruction n'intervient que dans la seconde moitié du 17e siècle, à l'initiative des bénédictins de Saint-Maur. Restauration achevée en 1703. Couvent loti et démantelé sous la Révolution.

Les Dominicains se seraient établis dans cette ville aux environs de 1285 à la demande de la reine Aliénor. Aucune trace ne subsiste du monastère du 13e siècle. Le couvent fut saccagé lors de la prise de la ville, en 1442. Relevé, le couvent est entièrement démoli par les troupes de Montgomery en 1559, hormis une partie de la couverture de la nef. Le couvent fut une nouvelle fois bâti en 1620 ou 1630 dans le style toulousain en briques roses. Après la disparition des ordres religieux en 1790, y furent installés le collège national du département des Landes et, en 1795, l'école centrale supprimée en 1801. D'autres administrations s'y succédèrent. £La chapelle à nef unique peut être datée du 14e siècle et présente un grand vaisseau couvert d'une charpente à chevrons formant fermes. Du côté nord, opposé au cloître, quatre grandes arcades bouchées posent le problème de savoir s'il y a eu de ce côté un embryon de bas-côté. Le cloître à étage et les bâtiments du couvent datent du 17e siècle. Les piliers et arcades du cloître sont en briques foraines avec éléments sculptés en pierre.

L'hôtel conserve plusieurs vestiges de la seconde enceinte de la ville, édifiée dans les années 1450. La construction du premier corps de logis date du XVIe siècle. Ce premier bâtiment est complété, dans le courant du XVIe siècle, par un second corps de logis prolongé par une galerie. L'hôtel est repris au milieu du XVIIIe siècle, et agrandi par une nouvelle construction adossée au côté sud. La première mention de l'hôtel sous l'appellation Bourrouihlan date de 1779.

L'hôtel comporte plusieurs corps de bâtiments organisés autour d'un jardin. Le corps de logis le plus ancien est de plan rectangulaire, flanqué d'une tour d'escalier hors d'oeuvre au centre de l'élévation latérale desservant l'étage et les combles. Le second corps du logis est attenant au précédent du côté nord, accolé à la tour d'escalier. Au sud est adossée une extension de plan rectangulaire d'un étage. A l'arrière de l'hôtel se tient une galerie de bois soutenue par trois piliers circulaires en brique

L'hôtel est la demeure de la famille noble de Basquiat, barons de Toulouzette. Les travaux sont réalisés à partir de 1761, avant que l’hôtel ne passe, vers 1830, à la suite d’un mariage, dans les mains de la famille Lamarque. le bâti vient d’appuyé sur les vestiges des seconds remparts de la ville, construits au XVe et détruit lors du sac de 1569 (murs défensifs ainsi qu’une tour et les anciennes douves sont encore visibles au sud). L’hôtel et son parc sont attribués à la municipalité en 1895. Le parc est ouvert au public en 1896.