Saint-Sulpice-sur-Risle (61300)

La partie la plus ancienne du domaine est actuellement la chapelle qui paraît remonter au 15e siècle. Une partie du château aurait été construite en 1544. En 1875, reconstruction de toute l'aile nord dans le style des villas deauvillaises. La partie ancienne comprend une aile flanquée d'une grosse tour cylindrique et d'une tour d'escalier polygonale (1554). L'appareillage en briques roses incrusté de motifs losangés en briques noires, avec parements de pierres calcaires autour des baies, est caractéristique des constructions de cette époque en Normandie. Le pressoir, daté de la fin du 17e siècle ou du début du 18e siècle, est une dépendance du château du Fontenil principalement visé, avec sa chapelle, par la mesure de protection. Le pressoir est construit en moellons de silex et abrite le tour à pommes en silex enduit.

Eglise de l'ancien prieuré de Saint-Sulpice, dépendance normande de l'abbaye de Saint-Laumer de Blois (11e-12e siècle). En 1619, le prieuré, avec celui de Saint-Samson d'Orléans, fut réuni au collège des Jésuites installé à Orléans. Après l'expulsion de la Compagnie de Jésus en 1762, des lettres patentes de Louis XV, datées de 1763, confirmèrent l'union du prieuré de Saint-Sulpice au collège d'Orléans tenu par des particuliers, et qui fonctionna jusqu'à la Révolution. Cette église a été plusieurs fois remaniée et agrandie, notamment au 15e siècle. La façade occidentale est flanquée d'une sorte d'avant-porche octogonal fermé. La nef et le choeur sont surmontés d'une voûte en bois lambrissée, avec entraits et poinçons, décorés de motifs peints du 15e siècle. Des peintures murales du 15e siècle, dont un Jugement dernier, couvrent le mur occidental, la nef et le choeur. Le prieuré est un petit bâtiment du 16e siècle avec une tour d'escalier octogonale hors-oeuvre sur la façade nord, transformé et embelli du 19e siècle.

Reconstruite en grande partie vers 1880 par Benjamin Bohin, cette tréfilerie d'aiguilles et d'épingles avait pris sa véritable dimension industrielle à partir de 1856, lorsqu'elle fut victime d'un incendie destructeur en 1877. Vers 1901, de nouveaux agrandissements lui furent à nouveau apportés. Depuis, le site, abritant canal, bassin de retenue, chaufferie, cheminée d'usine, ateliers de fabrication, bureau, conciergerie et hangar, n'a pratiquement pas été modifié. Il est le seul établissement en pays d'Ouche à poursuivre une activité traditionnelle de la région, déjà signalée au 18e siècle. Travaillant d'abord à la force hydraulique, il avait commencé à la Restauration par produire des boucles de sellerie pour les frères Bouilland.