Sainte-Eanne (79800)

Le propriétaire obtint de Charles VII, au 15e siècle, l'autorisation de construite une maison forte pour résister aux Anglais. Le château occupait une position stratégique, situé sur une île et était protégé par une première enceinte de fossés entourant une vaste cour. Vers 1543, la reconstruction de la demeure est entreprise. A la Révolution, le domaine fut vendu comme bien national. Le porche flanqué de deux tours date du 15e siècle. Un pont mettant en communication la cour de l'îlot du château, a été construit en 1577 puis refait en 1889 dans le style du 17e siècle sur les plans de Victor Surreaux (arche en anse, décorée d'un bossage en pointes de diamant, surmontée d'une galerie à balustres tournées). La façade sud a été totalement remaniée. Elle est encadrée de tourelles en encorbellement, reposant sur une galerie de cinq arcades à cintre surbaissé. Le deuxième niveau de la façade est orné d'une frise formée de 18 têtes. Les fenêtres des lucarnes sont flanquées de cariatides. La façade nord s'appuie sur deux tours, l'une carrée, l'autre pentagonale. Côté est, le pignon est flanqué de deux tourelles en encorbellement, et surélevé d'un fronton. A l'ouest, un pavillon en avant-corps sur trois niveaux, a été édifié au 19e siècle. Les trois communs datent du 17e siècle, comprenant un portail souligné de bossages vermiculés et des oculi pour éclairer les greniers.

L'église se compose d'une nef du 13e siècle, d'un choeur roman terminé par une abside semi-circulaire et d'une chapelle ajoutée au 14e ou 15e siècle, formant bras de transept au sud. La nef est couverte d'un plafond en plâtre. Choeur et abside voûtés en berceau et en cul de four comportant, à l'extérieur, des contreforts-colonnes et une corniche supportée par des corbeaux moulurés.