Sainte-Maure-de-Touraine (37800)

Le prieuré fut fondé en 1060 par l'abbé de Saint-Mesmin d'Orléans. La chapelle fut paroissiale au 13e siècle. De l'édifice, en partie détruit, ne subsiste que la croisée du transept et le croisillon nord, accompagné d'une absidiole. Voûtée en cul de four, cette dernière est épaulée par des colonnes contreforts. Son unique fenêtre est circonscrite par une archivolte décorée de pointes de diamant. L'abside, qui a disparu et dont l'arrachement subsiste, a été remplacée au 15e ou 16e siècle par une petite absidiole barlongue.

La tour d'entrée est une construction carrée dont le couronnement a disparu, mais qui présente, au-dessus de sa porte, les rainures de manoeuvre des bras du pont-levis. L'intérieur contient, au rez-de-chaussée, l'ancien passage et une salle au-dessus.

L'église moderne a été bâtie au-dessus d'une crypte ancienne. Choeur du 13e siècle à voûtes angevines.

La façade principale a été en partie transformée, mais conserve, au-dessus d'une fenêtre du rez-de-chaussée ayant remplacé la porte primitive, une frise sculptée de trois écussons accompagnés d'entrelacs et timbrés de monogrammes. Au-dessus, un cartouche meublé d'armoiries, qui ont été bûchées, est surmonté d'un bandeau mouluré très saillant, soutenant un tympan courbe à coquille de pinacles et crochets. Les fenêtres de l'étage supérieur sont accostées de pilastres.

Halles construites en 1672 par Anne de Rohan, épouse de Louis VIII de Rohan. Elles comprennent trois nefs couvertes en charpente. Les deux portes qui y donnent accès, au sud et à l'ouest, sont surmontées d'un fronton courbe soutenu par des pilastres ou des consoles richement décorés. Aux tympans, entourées de palmes, les armoiries des Rohan ont été bûchées. Des inscriptions rappellent la fondation de l'édifice.

Il s'agit d'un des quatre ou cinq oppida caractéristiques de la cité des Turons (Touraine) , représentatif des sites fortifiés gaulois. L'oppidum surplombe la vallée de la Vienne, entre deux vallons. Côté plateau, un rempart de terre le protégeait. Le talus, encore élevé, était doublé extérieurement d'un fossé. L'occupation du site est préhistorique et protohistorique. Le vallum peut être dater de la Tène III.