Sarzeau (56370)

Le château de Kerlevenan a été construit vers 1780 par l'archictecte Johannes (ou Jouanne) , pour la famille de Gouvello, sur l'emplacement d'un ancien manoir. L'architecte a également dessiné le jardin à la française initialement prévu, qui n'a jamais été complètement réalisé : il est resté inachevé quand le domaine a été vendu à la Révolution comme bien national. Parmi les fabriques prévues par le Marquis, deux ont été réalisées : le Temple de l'Amour et le pavillon chinois, ainsi qu'un bassin et des escaliers. Au 19e siècle, le château, très abîmé, a été racheté par la famille de Gouvello qui a fait refaire le perron et dessiner un jardin à l'anglaise. Les terrasses ont été remodelées, des bosquets et boisements créés pour dégager des perspectives sur le golfe du Morbihan, le Temple de l'Amour a été transformé en chapelle, et une serre a été construite. L'une des originalités de ce parc réside donc dans cet entrelacement de deux styles et de deux mondes, nettement perceptible. Mais dès le début du 20e siècle, le propriétaire reconstituait devant la façade sud un parterre en hémicycle et une allée rectiligne, ouvrant la possibilité d'une éventuelle reconstitution du jardin à la française.

Bâtiment rectangulaire flanqué d'une tour d'angle et accoté à un portail. Une partie du bâtiment comportait un pigeonnier sous comble. La pièce du rez-de-chaussée était peut-être un corps de garde. Elle a conservé sa cheminée ancienne, sans sculpture.

Une première mention d'un manoir de chasse apparaît en 1218 : le château est situé en lisière d'une vaste forêt (deux cerfs en bas-relief sont sculptés au-dessus de l'entrée). Pendant la seconde moitié du 14e siècle, le manoir est transformé en forteresse avec pont-levis encadré de deux tours, postes de guet avec meurtrières, remparts munis de mâchicoulis, douves, etc. Au 16e siècle, le château est confisqué par le roi de France. Après la Révolution, il est exploité en carrière et tombe en ruine. En 1965, il devient propriété du département qui y mène d'importantes campagnes de restaurations. Lors de fouilles en 1975 ont été mis au jour des fragments d'un pavement du 14e siècle, constitué de carreaux de faïence peints.

Lucarne en granit, rectangulaire, avec moulures, pilastres à chapiteau, tête et petites volutes. Grand fronton circulaire avec, au centre, une coquille contenant un buste de femme en saillie. Le corps de la corniche, semi circulaire, s'amortit avec deux sujets. A gauche, un personnage pouvant être un ange avec une épée. A droite, un corps devant être celui d'une sirène. Au sommet, sorte de fleuron Renaissance reposant sur un socle avec quelques sculptures décoratives.

La villa, réalisée à partir de 1908, a été conçue par l'architecte Paul-Joseph Courcoux. L'édifice allie les courants néo-médiévisme, Art Nouveau et le début du régionalisme. L'architecte s'adjoignit le céramiste Alexandre Bigot, qui travailla pour Guimard, et le sculpteur sur staff Le Bourgeois. L'élévation principale nord se distingue par sa composition dissymétrique. Une place privilégiée est donnée au décor de grès flammé, à l'extérieur comme à l'intérieur. L'originalité de la distribution intérieure tient à son articulation autour d'un vaste hall central d'une hauteur équivalente à deux étages, sur laquelle s'ouvre une galerie à arcades à partir de laquelle sont distribuées les chambres de l'étage.

Maison Renaissance comprenant une lucarne en granit composée de deux pilastres. Dans la frise encadrée par deux ailerons se trouve un écusson rattaché à une grande couronne de feuillage. Petit fronton circulaire avec la date de 1622.