Souillac (46200)

Les bâtiments du 10e siècle ont disparu au cours de l'incendie de 1573, pendant les guerres de Religion. L'abbaye reste délabrée jusqu'au 17e siècle. Henri de la Mothe-Hondancourt, grand aumônier d'Anne d'Autriche, réforme l'abbaye en la faisant entrer dans la congrégation de Saint-Maur. L'ensemble est reconstruit de 1659 à 1712. En 1791, l'abbaye est vendue comme bien national. De 1799 à 1806, elle est transformée en collège. En 1836, l'administration des tabacs l'achète pour en faire un lieu de stockage des feuilles, modifiant l'aspect intérieur des bâtiments. Par la suite, l'abbaye est partagée entre la commune et un propriétaire privé. £Les bâtiments conventuels jouxtent le flanc sud de l'église abbatiale, formant le carré claustral. A la période classique, les corps de bâtiments ne comportaient que deux étages et ont dû être surélevés à la fin du 19e siècle. La salle dite "des dames" conserve un décor stuqué pouvant appartenir au 18e siècle : des panneaux à contour chantourné sont délimités par le stuc et sommés de masques et de coquilles. Un aigle orne le panneau supérieur central du mur Est.

Eglise bâtie au 12e siècle. Dans la seconde moitié du 14e siècle, ravages causés par l'occupation anglaise. En 1562 et 1573, destructions causées par les guerres de Religion. En 1659, reconstruction de l'église abbatiale alors dotée d'un décor aujourd'hui disparu. Au milieu du 19e siècle, les travaux de restauration et de mise en valeur permettent de redonner à l'édifice son aspect roman. En 1928, dégagement des coupoles.

Les restes de l'église comprennent quatre travées de la nef du 15e siècle avec leurs voûtes à liernes et tiercerons, et une travée des bas-côtés accolée à la dernière travée orientale de la nef. Le choeur et le surplus des collatéraux ont été démolis. Le clocher beffroi remonte au 16e siècle. En 1573, les Protestants incendièrent la charpente de l'église et firent sauter à la mine la façade nord ainsi qu'une grande partie de la façade ouest du clocher. Ce clocher, sur plan carré, formait porche. Un escalier à vis Saint-Gilles permettait d'accéder aux quatre étages que comportait le clocher. La flèche en charpente a complètement disparu en 1573. Au sommet du clocher, un petit étage en charpente a été construit pour loger l'horloge. Les piédroits et l'arcade de la porte qui donnait accès à la nef, sont décorés de moulures, et flanqués de petits contreforts, avec pinacles, ornés de gâbles et de crochets. Au-dessus de l'arcade est incrusté un tympan roman.

Halle construite de 1832 à 1836, sur l'emplacement de quatre maisons. Edifice de plan rectangulaire, sans division intérieure, dont les quatre côtés sont ouverts par des arcades de pierre. C'est un des rares exemples quercynois de halle d'esprit néo-classique.

Viaduc SNCF sur la ligne reliant Les Aubrais à Montauban. Mis en service en 1885. Electrifié en 1942. Long de 571 mètres. Maçonnerie plein cintre de trente arches au-dessus de la vallée de la Borrèze.