Tersannes (87360)

La chapelle appartenait à l'ancienne préceptorie de la Plaigne, dépendant de la Maison Dieu de Montmorillon dont l'hôpital remontait à 1080 et fut rattaché à l'ordre des Templiers. La maison de la Plaigne existait avant 1245. Le terme de commanderie apparaît au 16e siècle. A cette époque, Montmorillon fut rattaché à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Les ermites réformés de Saint-Augustin de la congrégation de Bourges prirent possession de Montmorillon en 1623 et 1629. Les Augustins conservèrent l'aumônerie de la Plaigne jusqu'à la Révolution. £La chapelle se présente comme un édifice rectangulaire voûté en berceau légèrement brisé. La voûte en berceau est entièrement recouverte de peintures remontant au 14e siècle et imitant la maçonnerie ou des rosettes. Au-dessus de la fenêtre orientale, le Christ en Majesté apparaît au centre d'un quadrilobe, tenant dans sa main gauche le livre de vie. De chaque côté, des vestiges de peinture pourraient représenter des anges. Le doubleau qui sépare les deux travées de la nef est également peint de palmettes, formant une grecque aux registres intercalés.

La première mention d'un seigneur de la Mothe remonte à 1490, avec construction d'un édifice en 1491. A partir du 17e siècle, le logis ne servit que de résidence occasionnelle. Dans les années 1730, le domaine fut vendu aux soeurs hospitalières de Magnac, puis devint hôpital public à la Révolution. Les bâtiments conservés sont disposés selon un plan masse en U autour d'une aire centrale. Ils comprennent un logis en équerre et des dépendances à simple rez-de-chaussée dont une aile forme aussi retour. Un étang bordait autrefois le domaine ; il n'en reste aujourd'hui qu'une mare. Le logis est un bâtiment à deux étages dont l'angle rentrant est occupé par une tour circulaire, à la base de laquelle se trouve la porte d'entrée. Celle-ci présente le principal ornement de la façade, à savoir un imposant linteau creusé en accolade dans lequel a été réservé un écu aux armoiries effacées. Le volume intérieur est desservi par un escalier en vis situé dans la tour placée à l'articulation des deux ailes. Le premier étage conserve des cheminées de la fin de l'époque gothique. Si le logis remonte à 1491, les dépendances sont plus tardives. Deux tours devaient flanquer l'aile sud, à usage de grange à foin. Le château comprenait également une borderie dans l'avant-cour, des jardins enclos de murs ou de haies et peut-être une chapelle.