Trélissac (24750)

Si l'édifice actuel date du 15e siècle, la fondation du fief est antérieure. En 1386, le Comte du Périgord Archambaud tenta en vain de s'emparer du château. Les guerres de Religion furent une nouvelle période de lutte pour le château. L'édifice doit avoir été construit après la guerre de Cent ans. Le château est enclos dans une enceinte polygonale comprenant, sur quatre des faces, quatre tours carrées en saillie pour assurer le flanquement. L'une d'elles a été bâtie à l'emplacement de l'ancien donjon, et renferme le corps de logis. L'habitation se prolonge, adossée au mur de courtine, jusqu'à la tour de la porte d'accès, avec laquelle elle communique. Dans la cour, aux bâtiments du logis étaient accolés les écuries et les magasins aujourd'hui disparus. Les courtines sont couronnées de mâchicoulis. Des trous d'archères permettaient le tir à couvert. Un chemin de ronde ceinturait complètement l'enceinte. La porte d'accès est pratiquée dans une tour carrée, défendue par des mâchicoulis. Des archères en protègent l'accès. Une chambre de gardes, située au premier étage, commande la défense dont tout le dispositif est conservé : loge de guetteur, manoeuvre du pont-levis, assomoir, gaine de montée des munitions.

Bâtiment édifié sous Louis XV par l'architecte Louis qui réalisa le grand théâtre de Bordeaux. De plan rectangulaire, le centre de la façade principale forme un léger avant-corps. La façade opposée forme une avancée très marquée, décorée d'ouvertures arrondies.

De 1864 à 1869, Alfred Magne, fils du ministre des finances de Napoléon III, fit construire un château néo-XVIIe qui nécessita le déplacement du village. Un vaste jardin paysager avec garenne accompagnait cet édifice dont l'intérieur a conservé son état d'origine malgré sa transformation en hospice en 1929.

L'ancienne église Notre-Dame de l'Assomption de Trélissac est un édifice du 15e siècle normalement orienté, comportant un clocher-porche qui mène à une nef de deux travées ouvrant sur un choeur pentagonal. Deux chapelles latérales séparées par des piliers, sont ménagées dans la nef dont elles cantonnent les travées. L'édifice fut remanié en 1860 selon un projet de Paul Abadie, exécuté par l'architecte Vauthier. Le clocher fut ainsi surélevé et les ouvertures remaniées. Lors de l'extension du domaine d'Alfred Magne autour de son château, le village fut déplacé de quelques centaines de mètres en 1869, et l'église cessa d'être paroissiale. Par la suite, laissé sans entretien, le clocher-porche s'effondra.