Treteau (03220)

Construction de la fin du 14e siècle (vers 1370-1390) , hormis le pavillon de la cuisine et l'escalier à vis du 19e siècle. Les canonnières ainsi que le logis ont été remaniés au 15e siècle. Le grand toit qui recouvre les créneaux du logis date sans doute du 17e siècle. Celui du donjon a été remanié au 19e. De nombreuses fenêtres ont été ouvertes au 16e siècle. L'entrée actuelle au sud dans l'enceinte a remplacé, au 19e siècle, l'ancienne entrée bouchée à l'ouest. Le lieu de Chambord est cité dès 1276. Chambord paraît être une forteresse conservée de la guerre de Cent ans, et constitue un bon exemple d'architecture civile fortifiée dans le Bourbonnais au 13e et 14e siècle.

Un premier château (disparu) était construit sur une motte. Sans doute au début du XIVe siècle, un nouveau château est édifié à proximité. Entouré de douves asséchées au XIXe siècle, il était disposé autour d'une cour intérieure. Sur le côté nord, une tour-porche y donnait accès ; sur son côté sud, le logis offrait un plan massé et était flanqué à ses angles externes de tours rondes (disparues) ; il fut doté au XVe siècle d'une tourelle d'escalier sur cour. L'aile ouest fut ajoutée au XVIe siècle (charpente datée de 1533), puis agrandie au sud à la fin du XVIIIe siècle, à la place d'une tour démolie ou disparue de l'aile sud ; une autre aile ferma alors la cour à l'est, complétée au XIXe siècle d'un corps de bâtiment en appentis. Les façades sur le parc des ailes d'habitation furent remodelées entre 1835 et 1865. Au nord du château, était disposée l'ancienne basse-cour entourée d'une enceinte et fermée au nord par une porterie. A la fin du XVIIIe siècle, on éleva le long de la cour des écuries (au nord) et une grange-étable (à l'ouest). Au XIXe siècle, s'y ajoutèrent du côté est des logements de domestiques, un chenil et un fruitier. Un parc paysager fut aussi aménagé au XIXe siècle.

Le long de l'allée d'accès, s'élève un gros colombier circulaire, près d'une pêcherie. On accède à la cour des communs par un corps de passage doté de meurtrières. A l'arrière y sont accolés les corps de bâtiment abritant les écuries, avec stalles et sellerie ; sur le côté ouest de la cour s'élève la grande grange-étable, à l'arrière de laquelle est accolé un pressoir ; sur le côté est de la cour, se succèdent le bâtiment bas des domestiques, le chenil avec sa cour et ses niches extérieures, et le bâtiment du fruitier. L'accès à l'enceinte du château se fait depuis la cour des communs par une haute tour-porche carrée dont le passage est voûté d'ogives. Le long de la cour du château, s'élèvent les deux ailes principales d'habitation : l'aile sud, desservie par une tour d'escalier carrée dans œuvre ; l'aile ouest, plus vaste, dont la façade ouest sur le parc présente une ordonnance classique. A l'intérieur, les différentes pièces ont été pour la plupart aménagées au XIXe siècle. L'aile de service, sur le côté est de la cour, plus irrégulière, abrite les caves voûtées et autres pièces de services. Le parc paysager comporte des arbres de différentes essences, une pièce d'eau et un lavoir.