Trouville-sur-Mer (14360)

L'hôtel des postes fut construit au cour des années 1920 afin de répondre à l'essor de la ville et en remplacement de l'ancien datant de 1838, ce dernier ne pouvant plus faire face aux nouvelles exigences liées à ce développement. L'architecte Pierre Chirol fut chargé d'intégrer dans ses plans et sur deux étages carrés le bureau de poste proprement dit avec salle de tri, un central téléphonique ainsi que le logement de fonction du receveur. Les façades sur rue sont marquées par un style vernaculaire : faux pan de bois, débord de toiture, oriel frappé aux armes normandes. Cependant, des éléments plus modernes de style Art Déco ont été également favorisés. £La construction en béton armé opte pour une toiture traditionnelle pour l'alignement sur rue uniquement, la construction massée restante adoptant un couvrement en terrasse. La salle réservée au public a préservé l'ensemble de ses arrangements intérieurs : tambour de porte, mobilier, comptoir et cabines téléphoniques. Le peintre-verrier Tambouret réalisa les vitraux pour les grandes baies et l'on fit appel au mosaïste parisien Massacry pour le revêtement mural et pavemental. Au début des années 80, un faux plafond fut installé puis d'autres modifications plus modestes furent apportées sans toutefois menacer le caractère authentique de l'ensemble.

Ce casino, inauguré en 1912, oeuvre d'Alexandre Durville, se distingue par une programmation nouvelle : rassembler tous les usages (mondain, ludique et curatif) dans un seul bâtiment. En 1927, l'architecte Georges Wybo ajoute deux grandes salles à l'édifice (dédiées au jeu de la Boule et du Baccara) ainsi qu'un porche central à la façade sur mer. Le corps de bâtiment principal présente seize travées et est cantonné de deux ailes couronnées de pavillons massifs. L'ossature est dissimulée par des enduits et décors en ciment de style néo-Louis XVI. Les espaces intérieurs sont organisés autour de trois pôles : les salles de jeu en enfilade, les restaurants face à la mer et le théâtre à l'italienne.

Ce château a été construit au début du 17e siècle. En 1853, le prince Murat a fait construire deux ailes basses couvertes en terrasses et d'importantes écuries.

Construction en briques et pierres, toiture à forte pente.

L'ancien Hôtel des Roches Noires, construit en 1866 avec son annexe dite Les Roches Normandes, avec sa masse grandiose, superbe, flanquée de ses deux ailes parallèles, avec sa carcasse de briques entablées dans la pierre, ses colonnes de stuc, ses bas-reliefs largement accusés, son perron, ses balcons et ses mille fenêtres s'ouvrant sur la mer (guide Létang 1866) fut considéré à l'époque comme le plus pittoresque et le plus original des grands palaces, en même temps que l'un des plus modernes et des plus confortables. Ce fut le deuxième grand hôtel de luxe édifié sur cette partie de la côte normande. Il comprenait 75 chambres à l'origine, et 300 chambres en 1913, éclairées à l'électricité depuis 1904. Tout le gotha s'y succéda, et notamment les Russes et les Américains. Marcel Proust le fréquenta entre 1880 et 1915. Marguerite Duras en fit le décor de trois de ses films. Transformé en partie en 1924 par l'architecte Mallet-Stevens qui jouait le rôle de vitrine française vis-à-vis de l'étranger, il a conservé de cette époque son hall aux lignes strictes et sobres, sa véranda et son garage. Il a été distribué en appartements en 1950.

Cette poissonnerie construite en 1936, après concours, par Maurice Vincent, architecte à Trouville, en association avec les architectes Marcel Davy et Maurice Halley, sous le mandat du maire Fernand Moureaux, élu en 1934. Sa structure est en béton armé (procédé Hennebique) , mais les faux pans de bois, l'échauguette d'angle et l'entrée de la criée, inspirée de la Lieutenance de Honfleur, traduisent la politique architecturale de normandisation, mise en oeuvre par le maire Fernand Moureaux.