Urrugne (64700)

Il est fait mention des seigneurs d'Urtubie dès le début du 12e siècle. En 1341, ils obtinrent du roi Edouard III d'Angleterre l'autorisation de construire un château de pierres avec murailles et fossés afin de protéger cette partie de la frontière contre les attaques ennemies. Quelques parties subsistent de ce premier manoir, sans doute détruit au 15e siècle (porterie, donjon, parties nord et est des murailles surmontées du chemin de ronde). L'édifice a été reconstruit en 1505 et d'importants aménagements y ont été fait en 1745 : fossés comblés, ajout d'un corps de bâtiment ainsi que de tourelles et de fenêtres. L'entrée se fait entre deux tours, réunies depuis par une construction. Le château proprement dit est complètement séparé de ces tours. Il comporte un rez-de-chaussée et deux étages réunis par un escalier en pierre situé dans une tour accolée à la façade sud. Du côté opposé à l'entrée se trouve la chapelle, complétée plus tard d'une bibliothèque, ces deux bâtiments étant également séparés du corps principal. L'intérieur conserve une série de tapisseries de l'école flamande représentant des épisodes de l'histoire de David. D'après la tradition familiale, ces tapisseries auraient été amenées de Paris à l'occasion du mariage de Louis XIV, en 1660, et laissées aux propriétaires en reconnaissance de l'hospitalité offerte à des personnalités de la suite du roi ou de Mazarin. Pendant la Révolution, le château servit de résidence et de poste de commandement à des généraux républicains.

Eglise de la Renaissance, de style espagnol, avec des moyens de défense (meurtrières à mousquet au sommet des murs et près des portes). Clocher surmonté d'une terrasse, avec cadran solaire. Porte méridionale ornée de sculptures en demi-relief. En 1636, Urrugne subit une destruction presque totale à la suite de l'invasion espagnole.

Villa construite pour la famille Mendez en 1911 par l'architecte Henri Godbarge, théoricien et promoteur du mouvement néo-basque. Elévations à pans de bois et toitures débordantes inspirées de la maison labourdine traditionnelle. Villa modifiée par son auteur en 1927 par le doublement de la demi-terrasse et l'adjonction d'un porche surmonté d'une véranda. Le grand hall à l'anglaise, situé au centre de la composition et occupant la hauteur de deux étages, cumule les fonctions d'entrée, de pièce principale et de distribution avec le grand escalier et les galeries de circulations du premier étage. Le décor (toiles marouflées par le peintre Raymond Virac ; verrières par l'atelier des frères Mauméjean) puise pour l'essentiel dans le style vernaculaire avec toutefois quelques concessions à l'art Déco.

Réalisé en 1922, ce monument représente, selon son auteur Lucien Danglade, « un grenadier défendant à ses pieds la tombe d'un de ses camarades. Gravissant les marches du socle, une Basquaise, vêtue de la « capa », vient prier au pied du monument ; elle a la vision de son fils ou de son époux combattant sur le champ de bataille ». L'édifice comporte quelques éléments locaux : une stèle discoïdale et le soldat porte un béret à la place du casque.

Témoignage sur les combats franco-espagnols de 1793 et 1794 et sur la défense par le maréchal Soult de la frontière en 1813 (face à l'armée britannique).

Témoignage sur la défense par le maréchal Soult de la frontière franco-espagnole face à l'armée britannique en 1813.

Témoignage sur les combats franco-espagnols de 1793 et 1794 et sur la défense par le maréchal Soult de la frontière en 1813 (face à l'armée britannique).