Valliguières (30210)

Le roi Louis le Gros avait fait don, en 1156, de la "villa" de Valliguières à l'évêque d'Uzès, mais une partie de la seigneurie dépendait de la baronnie de Rochefort, sous la mouvance des comtes de Toulouse. En 1228, Raymond VII de Toulouse fit abandon au roi de cette baronnie qui échut, en 1295, au seigneur de Castelnau. La seigneurie demeura toujours partagée entre différents seigneurs selon les époques et les évêques d'Uzès. La tour-horloge n'est qu'une tour d'angle de l'ancien château, avec les bâtiments résidentiels qui s'étendent de part et d'autre. Une porte fortifiée donne accès à un passage voûté. L'arc extérieur est suivi par un mâchicoulis et un arc. A droite, un arc ouvert donne accès à la cour tandis que, à gauche, l'entrée du château est décorée d'une grande porte à pilastres et refends, surmontée par un fronton triangulaire rompu qui encadre une pierre armoriée. Cette porte donne accès à une salle ou vestibule d'où part un escalier droit, suivi d'un palier à balustres carrés. Une autre porte donne accès à l'escalier de la tourelle. Ce petit escalier en vis s'élève dans la tourelle sur trompe biaise dont la base se relie au bandeau qui ceinture la tour ronde adjacente. Cette dernière, en pierre d'appareil, est décorée de deux bandeaux et couronnée par une forte corniche. La base est fortement talutée.

Eglise néo-gothique, dont la construction est antérieure aux théories établies par Viollet-le-Duc, et qui témoigne d'une période de flottement entre 1815 et 1835. L'inspiration néo-gothique est déjà largement vidée de son sens au profit d'une conception architecturale éclectique et libre de toute attache (projet de l'architecte local Bègue l'Aîné). A un plan ramassé dicté par l'exiguïté du terrain, correspond une façade élancée dominée par un clocher et où la rigueur de l'ordonnance se double d'une variété dans le choix et l'expression des éléments décoratifs. Les décors intérieurs ont été peints par Jules Beaufort en 1902.