Veigné (37250)

Un premier oratoire fut réalisé par Saint-Martin pour détruire le culte païen voué à la source voisine. Au-dessus de la fenêtre absidiale, une inscription effacée rappelait que la chapelle, les murs dans leur ensemble et l'abside sont romans. La voûte en charpente peut dater de la fin du 15e siècle, ainsi que la porte à l'ouest. C'est une chapelle à une seule nef. La maçonnerie de petit appareil date de l'époque romane, ainsi que les quatre fenêtres latérales en plein cintre, et certainement l'abside en cul de four. Des restes de fresques se devinent sur la voûte en maçonnerie de l'abside, figurant un Christ en majesté.

Château élevé au début du 17e siècle par Hercule de Rohan, à la place d'une construction plus ancienne dont subsistent deux tours pouvant dater du 16e siècle. L'édifice fut restauré au cours du 19e siècle. L'utilisation d'éléments du château du 16e siècle dans la nouvelle construction, a donné au plan quelques irrégularités. Le château comprend au sud un pavillon dont le grand axe n'est pas perpendiculaire à celui du bâtiment principal. La façade de ce pavillon, sur la cour, a conservé son architecture et sa décoration primitives. La façade donnant sur la vallée se développe entre les deux tours et a été refaite au 19e siècle. La cour est limitée à l'ouest par les communs, et au sud par une partie conservée des douves que franchit un pont dormant. Dans cette cour, un bassin est timbré aux armes de François Ier, Claude de France et Louise de Savoie. A l'est de ce jardin, une grotte fontaine, ouverte dans une architecture ornée de pilastres ioniques et couronnée d'une balustrade, date de la fin du 17e siècle. Dans ce château eut lieu, le 5 septembre 1619, l'entrevue de réconciliation entre Marie de Médicis et Louis XIII.

L'église a été presque entièrement reconstruite en 1873. De l'édifice qu'elle a remplacé subsiste une partie des murs du choeur qui était rectangulaire, et éclairé par des fenêtres en arc brisé. Le clocher a été conservé. C'est une tour carrée parementée en moellons non appareillés, épaulée par des contreforts. L'étage du beffroi est ajouré sur chaque face par deux baies jumelles en plein cintre ou en arc légèrement brisé. La tour est couronnée d'une flèche octogonale avec quatre clochetons d'angle.

Ancien fief relevant du château d'Esvres. Type de gentilhommière fortifiée du 16e siècle, l'édifice est composé de deux bâtiments d'habitation perpendiculaires, limitant à l'est et au sud une vaste cour, et dont les façades extérieures, à l'est et au sud, sont flanquées de tours cylindriques. Le bâtiment sud aboutit à l'ouest à un ancien colombier, au-delà duquel se développent des communs semblant dater du 17e siècle. Deux petits pavillons rectangulaires sont construits à l'entrée de la cour.

La première mention du manoir apparaît en 1689. Le corps de logis rectangulaire est encadré par deux ailes d'exploitation disposées perpendiculairement au logis. Ces constructions déterminent une cour intérieure, close au nord par un mur élevé vers 1855. Les escaliers des façades nord et sud ont été transformés. Celui du nord provient d'une villa aujourd'hui détruite, qui était située boulevard Béranger à Tours. Les intérieurs ont conservé un escalier central à balustres, en bois, et des cheminées monumentales en pierre.