Verdelais (33490)

Eglise édifiée au 12e siècle par les moines grandmontains pour abriter la statue miraculeuse d'une Vierge à l'Enfant en bois. Ravagée en 1357 et 1562, l'église est restaurée au début du 17e siècle, et confiée aux moines célestins. Création d'un transept. Au début du 18e siècle, la façade occidentale est remaniée. En 1838, le sanctuaire revient aux maristes. De 1842 à 1875, travaux d'agrandissement confiés à l'architecte Théodore Duphot. En 1924, l'église est élevée au rang de basilique suite à l'importance du pèlerinage.££Quatre éléments composent ce site de pèlerinage : une croix votive de 1630 ; des allées menant à la basilique et le couvent qui lui est associé ; le chemin de croix qui se termine par un calvaire ; le Pas-de-la-Mule et la fontaine votive. Le pèlerinage est l'un des plus anciens consacrés à la Vierge. Il a perduré jusque dans les années 1950, marqué par deux grandes périodes, le 17ème et le 19ème siècles. François Mauriac fut lui-même un pèlerin assidu. Les allées empruntées par les processions ont été remaniées au 19ème siècle pour accueillir les cinq mille à six mille pèlerins. Au 19ème siècle, de nombreuses maisons de congrégations religieuses étaient implantées autour des allées à leur intention. La première station est une croix au départ des allées. Simple, elle porte la date de 1630 ainsi que le blason et la croix des célestins installés en 1627. Une esplanade fut aménagée au 19ème siècle pour accueillir les foules.££La façade principale de l'église porte actuellement quatre statues en terre cuite provenant de la maison Virebent de Toulouse. A l'intérieur, la nef est séparée des bas-côtés par des arcades. Les vitraux des chapelles rappellent l'histoire de Verdelais. Le grand vitrail ouest de la nef, œuvre réalisée par la manufacture royale de Sèvres, est un don de Napoléon III, en 1854. Au sud, un chemin de croix traverse la forêt pour aboutir au calvaire édifié au 17ème siècle. Les chapelles des quatorze stations, toutes similaires, s'ouvrent à l'ouest et à l'est. Enfin, située au nord-est du site, se trouve la fontaine miraculeuse, reconstruite dans les années 1860 avec la représentation de la statue de la Vierge dans l'arbre.

Sous l'Ancien Régime, l'établissement se composait de l'Ancien Couvent contigu au mur nord de l'église, et du Nouveau Couvent plus à l'ouest autour d'un cloître à arcades réalisé au 17e siècle. L'Ancien Couvent, actuellement presbytère, est édifié à l'emplacement du couvent médiéval, son jardin intérieur à l'emplacement du premier cloître. Dévasté lors de la guerre de Cent ans, réparé au début du 15e siècle, ravagé par les Protestants en 1562, le couvent est restauré au cours du 17e siècle puis vendu comme bien national en 1792. Restauration et agrandissement au 19e siècle.

En 1629, une procession en l'honneur de Notre-Dame est organisée à Verdelais pour endiguer une épidémie de peste. Le fléau ayant décru, une croix votive est dressée en action de grâces (1630). Socle parallélépipédique à corniche reposant sur deux degrés. Croix sans décor.

La paroisse d'Aubiac existait déjà avant la venue des Grands Montains qui vinrent s'installer dans le bois du Luc, le 15 mai 1160. En 1606, naît la confrérie de Notre-Dame qui s'établit dans l'église Saint-Maurice d'Aubiac. L'église dépend de l'abbaye bénédictine Sainte-Croix de Bordeaux qui exerce sur elle un droit de patronage, repris en 1655 par le couvent de Verdelais. En 1790, les officiers municipaux demandent à ce que le service paroissial soit transféré à Verdelais, l'église était régulièrement inondée et le culte y étant impossible quatre mois dans l'année. La requête est acceptée en 1792 et l'utilisation des pierres de l'église pour paver le chemin est envisagée. Mais l'église n'est définitivement abandonnée qu'en 1820 et transformée en étable. L'édifice roman fut en grande partie construit avec les pierres provenant d'une ancienne villa gallo-romaine, détruite lors des invasions barbares. L'abside est voûtée en cul de four.

Ensemble du 19e siècle lié au pèlerinage de Notre-Dame de Verdelais. En 1357, la statue de la Vierge est cachée pour échapper à la guerre de Cent ans. Selon la tradition, elle est retrouvée par la mule d'Isabelle de Foix. Le groupe commémoratif a été réalisé en 1860. Il s'agit d'un ensemble de six statues en grès céramique exécutées par le sculpteur Clerc.

En 1863, l'architecte Duphot réalise les quatorze chapelles illustrant la Passion du Christ sur un chemin de croix qui mène à un calvaire terminé en 1870. Chapelles de style gothique dont l'autel est surmonté de hauts-reliefs en grès céramique de la société Virebent de Toulouse, représentant un épisode de la Passion.

Les allées appartiennet à l'ensemble religieux. Elles ont été aménagées pour accueillir les fidèles lors des pélerinages, connus dès le 12e siècle.