Villegailhenc (11600)

L'église, mentionnée en 1269, est qualifiée de paroissiale au 14e siècle. En 1589, des partisans de Joyeuse commandés par l'Espagnol Don Pedro Pachaco, furent assiégés dans l'église par les troupes de Mirepoix qui durent se retirer faute de moyens d'assaut suffisants. Des pierres noircies témoigneraient du feu allumé pour tenter de les enfumer. L'église est désaffectée depuis la construction d'un édifice plus vaste et a été vendue à un particulier. La construction est puissante (murs de la nef mesurant deux mètres d'épaisseur à la base). A l'ouest, l'unique travée de la nef est voûtée en plein cintre et ornée d'une corniche intérieure. Les deux autres travées de l'édifice, voûtées d'ogives, correspondent au transept et au sanctuaire. Accolé au mur ouest de la nef, le clocher carré n'est pas situé dans l'axe mais au sud, de façon que son mur méridional prolonge celui de la nef. L'accès se fait par un petit escalier en vis situé dans un angle intérieur. Il permet d'accéder, au-dessus des voûtes, à un réduit assez spacieux, bien défendu latéralement par les prolongements des murs, percés de nombreuses ouvertures d'aération. Ce réduit était probablement utilisé en temps de siège. Le second étage du clocher est ajouré de deux grandes baies par face, en plein cintre. Aux angles supérieurs se trouvent quatre gargouilles.