Vollore-Ville (63120)

L'ensemble repose sur une construction granitique dont la partie supérieure est moulurée, et qui est creusée d'une niche. Entre les pilastres compris entre deux modillons chanfreinés, un coeur est taillé en haut relief sous le seuil. Les écoinçons sont ornés de fleurs stylisées. Le sommet de l'arc est piqué d'une fleur de lys. La niche abrite la statue d'un personnage semblant assez récent. La croix se dresse au faîte d'une colonne. Le sommet de la hampe et les deux extrémités du croisillon portent des appendices en forme d'engrenages à quatre dents. Un Christ est taillé en bas-relief et penche la tête du côté droit. Cet ouvrage relève d'un art campagnard fruste.

Croix du 16e siècle replacée sur un soubassement moderne. Elle se compose d'un socle mouluré, d'un fût flanqué de petits contreforts et de la croix proprement dite, à section prismatique et choux frisés aux extrémités des bras. Le Christ crucifié occupe une face ; la Vierge mère se trouve sur l'autre. Entre eux et au même niveau sont quatre personnages placés sous les bras de la croix. Chacun d'eux, ainsi que la Vierge, repose sur un cul de lampe spécial. Au-dessous de la Vierge est un écusson.

Replacée au centre d'une vasque servant de fontaine, cette croix en lave du 16e siècle présente un fût galbé en forme de balustre, lequel est garni, à son renflement, de feuillages plats de la Renaissance au-dessous desquels une inscription en relief relate les circonstances et la date de son érection (1535). Au centre de la hauteur du fût se détachent, en haut relief, des enfants portant un écusson. La croix proprement dite a ses branches terminées par des choux frisés. Son nimbe est formé de têtes d'anges et de têtes de mort. Sur une face se trouve représenté le Christ ; sur l'autre la Vierge mère. Un petit soubassement, séparant la croix de son fût, est flanqué de quatre personnages.

L'église était, avant 1789, une paroisse à la nomination du prieuré de Sauviat. L'édifice était à l'origine totalement roman. Il semble subsister de cette période le vaisseau de la nef et la croisée du transept à coupole. En 1541, messire François de Chazeron fit presque entièrement reconstruire l'église en gothique tardif. La façade occidentale daterait de 1731. A la Révolution, le clocher roman qui dominait la croisée de transept fut abattu. Le clocher actuel, à deux niveaux, carré et hexagonal, fut construit en 1845. La coupole allongée, percée d'un oculus zénithal, repose sur quatre piles qui supportent quatre arcs diaphragmes brisés retombant sur des colonnes adossées par l'intermédiaire de chapiteaux ornés ou historiés. Des trompes plein-cintre rattrapent la différence de plan.