Aiguèze (30760)

Du prieuré cité dès 1462, il ne reste sans doute que l'emplacement et les dimensions car l'ensemble des édifices a été repris au 19e siècle dans un style néo-gothique. Même le portail Renaissance ajouté sur le côté nord au 16e siècle, a été modifié (à la place de la simple niche au-dessus se trouve, dans un demi-cercle, une Vierge à l'Enfant en terre cuite émaillée à la manière de Lucca Della Robia). L'intérieur a été peint en 1905-1910.

Forme peu connue de l'art pariétal paléolithique dans les gorges de l'Ardèche. La grotte se présente sous la forme d'un couloir subhorizontal. Des traces d'aménagements anciens sont visibles au niveau de l'entrée. Les figures sont placées à 75m de l'entrée. Il s'agit de peintures réalisées probablement par estompages avec de l'ocre rouge et représentant des ponctuations figurant bison, mammouth, cheval, ...

Témoin historique important de l'occupation médiévale des gorges de l'Ardèche plutôt connues jusqu'à aujourd'hui par ses vestiges préhistoriques. Bien que la fondation de cet établissement monastique reste floue, peut-être autour du 11e ou 12e siècle, nos connaissances ont très largement progressé sur sa chronologie et sa morphologie. Une première église est construite, partiellement creusée dans le rocher calcaire, accompagnée de trois autres bâtiments. Le substrat est retaillé pour offrir un niveau de circulation relativement plan et le choeur est surélevé par le moyen de deux emmarchements. Une autre église vient s'accoler au début du 13e siècle. Ce nouveau lieu de culte témoigne de la vitalité de ce petit centre religieux recelant des reliques comme l'atteste une petite plaque en émail du Limousin provenant d'une croix-reliquaire.