Beaugency (45190)

L'église fut construite fin 11e début 12e siècle pour des chanoines réguliers suivant la règle de Saint-Augustin. Elle fut un lieu de pèlerinage important pendant tout le Moyen-Age. Au sud-ouest se dresse la tour du Diable, édifiée au milieu du 15e siècle par les chanoines. En 1567-1568, l'église et les bâtiments conventuels furent incendiés et pillés. En 1642, les Génovéfains se réinstallèrent dans l'abbaye et entreprirent de restaurer l'église et de reconstruire les bâtiments abbatiaux, en conservant une partie des structures en place. Le corps de bâtiment longeant la Loire fut édifié le premier, entre 1685 et 1687. En 1691 lui fut adjoint un corps perpendiculaire qui le reliait au choeur de l'église. Dans l'aile Est, à l'extrémité nord touchant le choeur de l'église, se trouve un grand escalier couvert d'une voûte lambrissée et peinte en trompe l'oeil. La rampe en fer forgé, ôtée à la Révolution, a été remplacée.

Château acheté par Jean Dunois, compagnon de Jeanne d'Arc, en 1422. Sur la place, pavillon carré du 16e siècle. Dans la cour, tourelle hexagonale d'escalier du 15e siècle et bâtiments en ailes de chaque côté. Petite tourelle circulaire sur la fae opposée à l'escalier, contenant l'oratoire du cardinal de Longueville, dit oratoire de Jeanne d'Arc. L'ancienne chapelle castrale est située dans l'aile de droite.

La tour faisait partie de l'ancien château.

Bâtiment isolé qui faisait partie d'une église aujourd'hui démolie. Le rez-de-chaussée de la tour, qui servait de porche, conserve encore la porte d'entrée de l'église. La sculpture de cette dernière accuse la Renaissance, mais certaines formes et la mouluration se réfèrent encore au 15e siècle. Dans la partie supérieure, au-dessus du beffroi, se trouve une voûte à pans, octogone, établie sur des pendentifs qui font passer du carré à l'octogone. La couverture est surmontée d'un petit campanile.

La tour de l'Horloge, connue autrefois sous le nom de Tour du Change, appartient par sa construction au Moyen Age, sans qu'on puisse en préciser la date. C'était l'ancienne porte Vendômoise. Sa forme est carrée. En 1680, de considérables réparations furent réalisées, sur un plan dressé par l'architecte Jarry-Lemaire. Elle reçut son couvrement actuel. La partie supérieure plus élevée était une lanterne octogone couverte en plomb, qui se terminait pas une plate-forme ornée d'une balustrade. En 1763, la charpente fut reconstruite avec un dôme en plomb. En 1853, l'horloge de la ville fut installée dans cette tour.

Ancienne abbatiale construite au 12e siècle et restaurée en 1642. Voûtes en bois du 17e siècle, achevées en 1684 et composées selon la disposition des croisées d'ogives, hormis le déambulatoire (voûtes d'arêtes) et les chapelles absidiales (cul de four). Au-dessus des archivoltes du rond-point s'ouvre un triforium. La chapelle Sainte-Anne a été rajoutée en 1874-76 sur les plans de l'architecte René Dusserre. Le vitrail est de Lobin.

En 1050, Lancelin II contribue à la construction de l'édifice en donnant un droit de péage et des serfs. Son fils, Lancelin III, achève la construction en 1079 et l'érige en prieuré. Eglise à transepts, terminée par une abside circulaire voûtée en cul de four. Près du clocher se trouve une porte qui devait donner accès aux bâtiments claustraux lorsque l'église était conventuelle. La tour quadrangulaire du clocher est percée, sur toutes ses faces, de trois ouvertures cintrées. ££

Les restes de l'enceinte présentent une grande muraille d'une dizaine de mètres de hauteur, aux extrémités de laquelle se trouvent encore deux tours dérasées.

L'ensemble de l'hospice se compose de nombreux bâtiments construits à diverses époques. Un mur de chapelle présente une corniche romane, à proximité du clocher de Saint-Firmin. Une épitaphe du 16e siècle se trouve à l'intérieur de la chapelle et commémore le souvenir d'un bienfaiteur, Jean Pivin, mort en 1520. Une tourelle d'escalier octogonale et quelques fenêtres Renaissance sont situées au fond de la cour d'honneur. Le mur de clôture sur la place est percé d'une porte d'entrée composée d'un arc encadré de deux pilastres Renaissance. L'origine de l'hospice est antérieure au 12e siècle (mentionné dès 1075). L'aile droite fut bâtie en 1777. L'aile gauche est restée inachevée.

La façade de l'hôtel de ville est sculptée de bas-reliefs, de portraits et d'une salamandre rappelant le règne de François Ier.

Edifice civil roman dont aucune source ne justifie l'appellation. Vers 1850, quatre arcades en plein cintre furent détruites pour leur substituer une devanture de magasin. Des aveux de 1601 et 1764 indiquent que la maison s'ouvrait par cinq boutiques et autant de portes. L'étage était ouvert par quatre fenêtres jumelées à deux baies en plein cintre. Les arcs en plein cintre et les chapiteaux des colonnettes portent un décor sculpté. L'intérieur a été complètement transformé. L'étage est desservi par un escalier en vis. Le bas de l'escalier droit menant à la cave de la maison contiguë conserve le départ d'un escalier en vis plus ancien.

Ancienne façade avec ouvertures en pierre dure, agrandies au 15e siècle pour en faire de grandes baies à meneaux et croisillons en pierre. D'autres modifications furent opérées ultérieurement.