Bourgs sur Colagne (48100)

L'ancienne chapelle du monastère Saint-Sauveur, devenue église paroissiale, est un édifice présentant des architectures romane et gothique, avec des interventions de la fin du 16e et du début du 17e siècle après les destructions dues aux guerres de Religion. Elle se compose d'une nef avec collatéraux, d'un transept et d'une abside à trois pans. Du 12e siècle subsiste la partie ouest avec la nef et les bas-côtés. La partie Est a dû être reconstruite à la fin du 16e siècle. La voûte de la nef, en berceau légèrement brisé, a sans doute été refaite à la fin du 16e siècle. Les bas-côtés sont voûtés en berceau plein cintre reposant sur une colonne romane et un pilastre. Au-dessus de ces bas-côtés se trouve une galerie voûtée qui devait se poursuivre jusqu'à la tour carrée accolée au chevet. Ces galeries, reliées entre elles par un passage intérieur, ont été rajoutées ou transformées pour la défense, comme l'indique la présence d'archères. Le donjon a disparu. Une échauguette s'élevait sur le contrefort d'angle nord-ouest. La fortification de l'édifice est également perceptible au niveau du portail roman où une rainure pratiquée dans le mur permettait le passage d'une herse pour la défense de l'entrée. La qualité des sculptures ornant les chapiteaux laisse penser à l'intervention d'un artiste extérieur à la région. Clocher reconstruit en 1603.

Eglise rurale donnée au monastère de Chirac par Aldebert II au début du 12e siècle. Elle est encore entourée par son ancien cimetière et accotée de l'ancien prieuré au sud. Son origine est romane. Elle se termine par une abside à cinq pans et se compose d'une nef unique, de deux chapelles latérales formant faux transept, d'une chapelle latérale au nord sous le clocher et d'une sacristie accolée au sud du chevet. De l'édifice primitif (d'allure romane mais probablement du 13e siècle) subsistent les murs de la nef jusqu'à l'imposte, le gros doubleau à l'entrée de la croisée du faux transept qui retombe sur deux chapiteaux sculptés. Les vestiges de décor peint conservés sur l'intrados de l'arc de la chapelle nord, évoquent le 14e siècle. Le voûtement de l'abside, à cinq pans, six nervures et clef pendante sculptée d'une pomme de pin, semble aussi dater des 14e-15e siècles. Le voûtement des chapelles latérales semble plus tardif. Cette église est un exemple d'une assimilation lozérienne locale des principes architecturaux et décoratifs de l'époque romane puis du gothique tardif.