Brouzet-lès-Quissac (30260)

L'appellation de Patron apparaît dans les textes à partir de 1696. Les actes mentionnent la métairie en 1697 puis le château à partir de 1745. Après 1810, les constructions sont conçues selon un axe rigoureux : la maison de maître est régularisée et ramenée à une forme cubique par destruction d'une partie de bâtiment côté cour (seule la façade sud-ouest a gardé son tracé oblique hérité de l'ancien bâtiment). Deux pavillons symétriques délimitent la cour d'honneur. Vers 1844, la construction de l'aile Est des bâtiments d'exploitation puis de son symétrique, forme une cour de communs. Le tout est axé, depuis le portail, sur la porte d'entrée de la maison de maître par une allée, ancien chemin communal. La construction est marquée par le néo-classicisme très épuré. Sur la façade sur cour de la maison de maître, l'axe central est souligné par un fronton sur la baie axiale de l'étage, traitée en serlienne sur la façade opposée. Sur la façade sur jardin, la baie forme une petite loggia ouverte sur le parc. Le rez-de-chaussée était certainement à refends. Ce traitement se réfère aux villas italiennes et plus particulièrement aux villas palladiennes. L'organisation de la maison de maître est marquée par une galerie centrale et la cage d'escalier côté ouest, prolongée côté jardin par un vestibule de même dimension. Ils forment une sorte de croix grecque qui articule la distribution en délimitant quatre pièces carrées. La décoration du début du 19e siècle est visible dans l'escalier hélicoïdal et sur les menuiseries, sur la frise avec rosaces et losanges du passage au premier étage et sur les arêtes du salon sud. Les deux pavillons fermant la cour ont été repris au 19e siècle par souci de symétrie. Les bâtiments d'exploitation, construits en moellons et briques pour souligner les baies, forment deux ailes se refermant sur la grille d'entrée. La partie la plus ancienne se situe à l'est du pavillon (ancienne orangerie). Sur la terrasse aménagée sur le côté sud-est de la maison de maître, les plantations de platanes forment deux carrés, prolongeant la symétrie des pièces de la maison. Une tour carrée (ancien pigeonnier) et le tombeau des Boileau de Castelnau (petite rotonde) sont dispersés dans le parc.Dans le mur de clôture est aménagée une pièce fraîche dite la glacière dont la porte en accolade date de l'époque néo-gothique.