Calvi (20260)

L'église primitive, dont il ne reste que quelques éléments, devait dater du début de la Renaissance. Elle fut vraisemblablement détruite en 1555, lors du siège de la ville par les Français et les Turcs, dont les flottes bombardèrent la citadelle. En 1567, la foudre, en tombant sur les magasins à poudre de la citadelle, détruisit l'église. Sa reconstruction fut décidée, sur un nouveau plan. Les travaux commencèrent vers 1600 mais, faute de ressources, le choeur ne fut achevé qu'en 1628. Le reste de l'édifice fut entièrement achevé en 1747. ££Le plan en croix grecque présente une coupole octogonale au centre. L'abside est en cul de four surbaissé. La sacristie est voûtée en arc de cloître. Des loggia avec baies grillagées ont été ménagées au-dessus des passages correspondants aux petits côtés de la coupole octogonale. Le clocher est celui de l'église primitive.

En raison de l'accroissement de la population, Calvi édifia l'église dans la Ville basse. La construction ne fut achevée qu'à la fin du 19e siècle par manque de financement. L'édifice comporte une façade principale scandée de pilastres et couronnée par un fronton triangulaire. D'épaisses corniches séparent chacun des niveaux de la façade percée d'un oculus et d'une porte à deux vantaux. L'édifice est surmonté d'une coupole hexagonale à lanternon, soutenue par d'épais pilastres. Des chapelles rayonnantes s'articulent autour du noyau central. Cet édifice témoigne de l'art néo-classique insulaire.

En 1483, l'office de Saint-Georges décide de renforcer la défense de Calvi en construisant de nouvelles fortifications, le château de Vecchio Castello étant insuffisant pour assurer la protection du préside. L'architecte ingénieur milanais Cristoforo Gandino et l'architecte Francesco Sforza sont employés au projet. En 1491, l'ensemble est mentionné apte à servir. Les ouvrages sont complétés, en 1545, et consolidés lors de la menace franco-turque. Les murailles sont complétées au 17e siècle. £La ville haute est ceinte de remparts constitués de trois bastions (San Giorgio, Malfetano, Teghiale) et de courtines, en maçonnerie de moellons de granit et de briques.

Construit en 1929 par l'architecte André Lurcat pour abriter des ateliers d'artistes, le bâtiment a ensuite été transformé en hôtel. L'hôtel comporte sept chambres et une salle de restauration. C'est un bâtiment en forme de rectangle à deux niveaux. La façade nord est percée de baies carrées, les salles de bain formant excroissance. Un long couloir côté sud dessert les chambres, et est percé de meurtrières permettant la ventilation transversale. £Le bâtiment, très caractéristique à l'époque cubiste, a abrité les premières formes de tourisme international.

Edifice de la fin du Moyen-Age abritant les exercices de piété de la confrérie Saint-Antoine, et autrefois ceux de la confrérie de l'Annonciation, destinées à l'entraide mutuelle entre confrères en cas de maladie, décès, captivité... C'est une chapelle rectangulaire dont la voûte de la nef principale surbaissée, repose sur des pilastres. Un bas-relief du 16e siècle orne l'architrave et représente Saint-Antoine entouré, à gauche, par Saint-Jean-Baptiste et des pénitents ; à droite, par Saint-François. Une fresque datée de 1513, située dans le choeur, illustre la Crucifixion, entourée de Saint-Antoine ermite, de la Vierge, d'un donateur, de Saint-Sébastien et de Saint-Roch.