Candes-Saint-Martin (37500)

Candes était le siège d'une châtellenie appartenant aux archevêques de Tours. Le château, autrefois fortifié, leur servait de résidence d'été. Il fut commencé en 1485 par Robert de Lenoncourt, et achevé en 1520 et 1527 par l'archevêque Martin de Beaune. Dans le château primitif, en 1446, furent jugés et exécutés les complices de Louis XI dauphin qui conspira contre son père pour s'emparer du pouvoir. £L'édifice comprend deux corps de bâtiments, dont un en retour d'équerre. Dans l'angle formé par les deux bâtiments est logée une tour polygonale d'escalier. Le grand portail d'entrée, en recul dans un hémicycle, est accompagné d'une petite porte de part et d'autre. Il est presque en plein cintre, surmonté d'un fronton en arc surbaissé. De chaque côté, des piliers à joints creux sont ornés de pilastres plats. Les communs limitent la cour côté nord. Subsistent également quelques ouvertures du 15e siècle, les autres étant du 18e siècle. A l'arrière, au nord du château, galerie couverte dont la rembarde en pierre supporte des piliers de bois avec jambes de force.

Cet édifice servit de seconde résidence aux archevêques de Tours. Le site était occupé par un temple et une villa gallo-romains. L'entrée se fait par une cour entourée de communs de la fin du 17e siècle qui jouxtent le logis du 19e siècle. Sa façade surplombe une grande terrasse formée d'une avancée à trois faces, surmontée d'un fronton baroque, peu habituel dans cette région. Sur la façade sud, deux petites ailes en retour d'équerre ont été ajoutées, formant une petite cour bordée par le fossé. A l'ouest, séparée du bâtiment 19e et dominant les douves, subsiste une tour dite d'Aubigny, ancienne tour du rempart de Candes, restaurée au 19e siècle. Elle commande un pont de pierre qui enjambe les douves. A l'intérieur, certaines pièces conservent un décor de boiseries et des papiers peints du 19e représentant des scènes mythologiques.

Immeuble ayant servi de maison canoniale avant la Révolution au chanoines qui n'étaient pas curés de la collégiale. En 1802, devient prebystère lors du Concordat. Façades du 12e siècle, percées d'une arcade en plein cintre dont le clavage, mouluré d'un tore et circonscrit par une archivolte, retombe sur des colonnettes à chapiteaux garnis de crochets. Chaque arcade encadre une fenêtre. Ce bâtiment rejoint, au sud, la façade nord d'un édifice du 16e siècle et, au nord, une habitation également du 16e dont la façade Est est accompagnée d'une tour polygonale logeant une vis en pierre.

Cette maison servit, avant la Révolution, de presbytère aux quatre curés désignés par le chapitre de la collégiale, et choisis parmi les douze chanoines qui le composaient. L'édifice s'élève d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble, dont la façade principale est ajourée de baies ayant conservé la mouluration de leur encadrement et surmontée d'une grande lucarne de pierre à croisée et gâble triangulaire. Une tour polygonale d'escalier, saillant sur cette façade, a été découronnée.

Bâtiment élevé d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble, dont la façade principale est accompagnée d'une tour polygonale contenant une vis en pierre. Une lucarne accostée d'ailerons et amortie par un fronton courbe éclaire le comble de cette tour.

Habitation composée d'un bâtiment principal élevé d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble, dont la façade principale, orientée vers l'est, avait toutes ses fenêtres accostées de pilastres à chapiteaux Renaissance. Les ornements ont été supprimés lors de l'élargissement des ouvertures. La porte et des oculus ont gardé leur encadrement mouluré. Une petite aile en retour d'équerre vers l'ouest fait saillie sur la façade secondaire du bâtiment précédent. A la façade sud de ce bâtiment est appuyé un escalier de pierre accédant à l'étage supérieur du bâtiment principal.

Les moulins-caviers apparaissent vraisemblablement fin 15e - 16e siècle et sont souvent liés au travail de la vigne. C'est un type de moulin à vent troglodyte, semi-troglodyte ou maçonné. Il offre une silhouette constituée d'un cône généralement en pierre qui repose directement sur le sol, abritant la salle des meules au rez-de-chaussée, et présente une charpente prise dans la maçonnerie en sa partie supérieure. Ici, le moulin est constitué d'une salle voûtée en berceau menant à la salle des meules dont la coupole est coupée par un plancher intermédiaire en bois. Un passage voûté permet de sortir sur la terrasse. Le moulin a perdu sa hucherolle et tout son mécanisme. L'habitation du meunier est contigüe et constituée de deux salles basses reliées au moulin par une porte donnant directement accès de la cuisine à la cave voûtée. Cet ouvrage a été en activité jusqu'en 1877.