Castelnau-de-Montmiral (81140)

Le style de la construction accuse le 17e siècle, avec certaines parties pouvant remonter à la fin du 16e siècle. C'est un grand bâtiment rectangulaire, flanqué de trois tours : l'une ronde à un angle, l'autre polygonale à l'angle opposé, la dernière ronde et encorbelée. Ce rectangle se compose de deux parties, non liées entre elles. D'un côté, une partie comprenant l'escalier, plusieurs salles et la tour d'angle polygonale ; de l'autre, la partie qui peut être la plus ancienne, comprenant des pièces et les tourelles d'angle circulaires. L'élévation présente trois niveaux avec, en surplomb, une galerie en pans de bois, avec colombage en croix de Saint-André, formant un chemin de ronde abrité tout autour de l'étage supérieur. Le portail est en anse de panier, avec pilastres moulurés se prolongeant au-dessus de l'arc pour se terminer par des chapiteaux ioniques. L'entablement est surmonté d'un fronton triangulaire rompu, flanqué de boules. Le tympan est percé d'un oculus. A l'intérieur, le premier étage conserve une cheminée sculptée dans la pierre et abondamment ornée : deux grands personnages aux montants, un médaillon soutenu par deux anges au linteau. La hotte s'orne d'un personnage soutenant une colonne inclinée et d'un personnage en cotte de mailles tenant une lance ; au centre se trouve un grand tableau sans décor. Des anges sont assis sur son encadrement, le tout est complété par un luxuriant décor de feuillage, torsades et denticules. Dans les pièces, présence de plafonds peints (décor géométrique, médaillons...). Près du château se trouve un pigeonnier sur quatre piliers circulaires, avec charpente à embouts sculptés.

Construction en pierre de taille. Le rez-de-chaussée s'ouvre par des arcades amorties en arcs brisés. Au premier étage, deux fenêtres en croix à bords moulurés et pignon triangulaire. Au même niveau, deux petites ouvertures carrées de même type. Le second étage a été refait à une époque récente.

Porte charretière ouverte dans un ancien rempart, voûtée en arc brisé, suivie d'une voûte plus basse donnant accès à une rue transversale. Une rainure de la voûte marque le passage d'une herse. La voûte est, en outre, percée d'une ouverture carrée pouvant servir de mâchicoulis en avant de la herse. Traces de deux écussons.