Chamonix-Mont-Blanc (74400)

Organisée du 25 janvier au 5 février 1924, la Semaine Internationale des sports d'hiver de Chamonix-Mont-Blanc, ou « Semaine des sports d'hiver de la VIIIe Olympiade » fut reconnue a posteriori comme premiers Jeux Olympiques d'hiver en mai 1926 par le Comité International Olympique. La compétition rassembla 258 athlètes de seize pays qui disputèrent un total de seize épreuves dans les catégories suivantes : patinage de vitesse, patinage artistique, ski de fond, saut à ski, combiné nordique, bobsleigh, hockey sur glace, ski militaire et curling. A cette occasion, d'importantes infrastructures sportives furent construites à Chamonix : une patinoire de 36.000 m² incluant le Pavillon des Sports, le tremplin de saut à ski du Mont, et la piste de bobsleigh des Pèlerins. Tandis que l'ancienne patinoire a maintenant totalement disparu, remplacée par divers équipements sportifs, culturels et administratifs, le tremplin à ski du Mont a quant à lui été utilisé jusqu'en 2021 au moins ; la piste de bobsleigh n'est plus utilisée depuis les années 1950 suite à de tragiques accidents, mais subsiste dans de nombreux tronçons. Pour le Centenaire des Jeux olympiques d'hiver de 1924, la ville de Chamonix désire remettre en valeur ses anciens équipements et demande en particulier la protection au titre des monuments historiques du tremplin à ski et de l'ancienne piste de bobsleigh.

Au pied du glacier des Bossons, le tremplin de saut à ski du Mont a été conçu pour battre les records de longueur. Le haut du tremplin se situe à 1189,80 m d'altitude, la piste étant de 79,4 mètres de long, descendant à 1152,80 mètres où commence le saut. A droite et à gauche du tremplin se trouvent deux anciens pavillons de contrôle du saut à ski. La piste de bobsleigh des Pèlerins était à l'origine longue de 1.369,88 m et large de 2 m et comportait un dénivelé négatif de 156,29 m caractérisé par une pente moyenne de 11 %. Le trajet initial comptait 19 courbes. Suite à sa fermeture dans les années 1950, seuls subsistent aujourd'hui quelques tronçons de la piste dans la forêt au-dessus du hameau des Pèlerins, en raison de sa démolition lors du percement du Tunnel du Mont-Blanc et la construction de sa route d'accès. On y retrouve encore de nombreux virages et lignes droites qui reprennent les noms des sites : les « Myrtilles », la « Place verte », l' « Eau noire », « Jacques Balmat », les « Ecureuils ». Ces vestiges, pour certains actuellement en cours de restauration, permettent notamment d'apprécier cette remarquable construction en pierre sèche. On notera que la maison de Jacques Balmat se trouve au pied d'un tronçon de la piste, montée Jacques Balmat.