Chanonat (63450)

A l'origine simple tour de défense au 13e siècle, le château a été agrandi aux 14e siècle (tours) et au 15e siècle ( réunion de différents corps de bâtiments). Au 18e siècle, le château a été restauré dans le goût de l'époque et le jardin a été aménagé dans le style classique : jardin à la française, mais s'adaptant au site mouvementé et agrémenté d'aménagements tels que labyrinthes, glacières, cascades... Un plan du domaine du 18e siècle est conservé à l'intérieur du château.

Château d'origine médiévale, remanié aux 16e, 18e et 19e siècles. Décor intérieur caractéristique des réalisations du début du 19e siècle. Jardin à la française et système hydraulique caractéristiques du goût du début du 18e siècle (appliqué ici tardivement). Chapelle de la fin du 19e siècle. Ferme réaménagée vers 1860.

La commanderie des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dont devaient probablement faire partie ces bâtiments, appartint sans doute primitivement aux Templiers. La commanderie de Chanonat était affectée à des chevaliers de Malte servants d'armes, avant 1789. Les éléments architecturaux sont situés au côté sud-ouest d'une tourelle d'escalier à huit pas qui fait saillie sur la façade. Au rez-de-chaussée, l'encadrement rectangulaire de la porte est mouluré de filets et grains d'orge reposant sur des bases également moulurées. Cet encadrement est complété par des pilastres toscans ornés vers leur centre d'un médaillon renfermant une corolle ouverte, et surmontés de chapiteaux ioniques dont les volutes sont remplacées par une tête d'angelot aux ailes ouvertes. Un fronton dont l'encadrement est curviligne et dont le couronnement consiste en une coquille aux bords décorés d'enroulements, surmonte la corniche. Ce fronton est sculpté, en bas-relief, d'un écu armorié, flanqué de deux lions en supports et surmonté d'un cimier au-dessus duquel est également une tête de lion. Le corps de logis qui comporte cette tourelle possède d'intéressants encadrements.

Croix de chemin montée sur un piédestal cylindrique. Le fût est cylindrique, partant d'une base quadrangulaire reposant sur le piédestal. A l'intersection des bras, ornement formant médaillon fleuronné, carré et à jour. Sur une face, représentation de la crucufixion ; sur l'autre, la Vierge. Les deux représentations sont assez frustes.

La commanderie se compose d'une cour intérieure avec des bâtiments sur les quatre faces. La porte d'entrée en anse de panier est surmontée d'un mâchicoulis à linteaux trilobés, au-dessus desquels un panneau d'armoiries en bas-relief est encadré d'un bandeau sculpté. A droite se trouvent : une gaine de cheminée supportée par des corbeaux, une échauguette à corbeaux contenant un escalier et une tour carrée à plusieurs étages dont les petites fenêtres sont moulurées et qui forme l'angle sud-ouest de la commanderie. Le front sud est bordé par deux tours reliées par une courtine dont le parapet est percé de meurtrières. Présence de fenêtres à meneaux, d'une tourelle d'escalier, et, en retour d'équerre, le pignon d'une chapelle avec entrée en arc brisé. Le tympan de la porte d'entrée de la chapelle est décoré d'un bas-relief. L'angle sud-ouest de la chapelle porte une niche avec dais et cul-de-lampe. A l'intérieur, cheminées moulurées primitives. Si l'ensemble date du 15e siècle, tous les éléments n'ont pas été bâtis en même temps.

Le village de Chanonat comportait autrefois un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Port-Dieu, mentionné pour la première fois en 1264. Celui-ci se composait de bâtiments fortifiés et de l'église actuelle. Cette église est représentative des transformations que peuvent subir les petits édifices au cours des siècles, sans altération de leur authenticité. L'édifice est d'origine romane avec une nef unique, un transept peu saillant et un choeur composé de deux travées droites, ces deux derniers éléments étant d'époque plus récente (17e et 18e siècle). Le côté sud a subi de nombreuses adjonctions (une cage d'escalier du 17e ou 18e siècle ; chapelles des 15e et 17e ou 18e siècles).