Chas (63160)

En 990, l'église est donnée au prieuré de Sauxillanges. Il y eut un prieuré qui, en 1789, dépendait de Saint-Caffre. L'église comprend une nef de trois travées, à voûte en berceau brisé ; un choeur à chevet semi-circulaire, voûté en cul-de-four. Une petite chapelle s'ouvre au sud, dans la première travée à partir du choeur. Au fond de la nef se trouvent deux piliers cylindriques engagés surmontés de chapiteaux romans à feuillages. La tourelle ronde renfermant un escalier à vis fait une forte saillie dans le mur ouest de la dernière travée de bas-côté. Le portail occidental est à arc brisé à trois voussures de mouluration saillante à profil circulaire. Les montants sont formés de trois colonnes recevant l'arc sur des chapiteaux. Il est précédé d'un porche de deux travées voûtées d'ogives avec clefs de voûte sculptées, l'une d'elles portant l'année 1588. Le clocher carré se trouve au-dessus de la dernière travée. Il comporte, sur chacune de ses faces, des baies géminées à arcs en plein cintre retombant sur une colonnette médiane ronde surmontée d'un chapiteau. La voûte intérieure est une coupole sur trompes. Au côté sud de l'église se trouve le cimetière du village. A l'entrée de celui-ci existe un trou circulaire qui paraît se continuer assez profondément, servant probablement d'ossuaire.

Fontaine Renaissance dite de Saint-Martin. Ouvrage à bassin octogonal possédant en son centre un fût circulaire qui supporte d'abord une vasque ronde sculptée en coquille et ornée de quatre mascarons sur cartouches. Au-dessus de cette vasque, le fût supporte un réservoir de forme ovale dont la moitié inférieure est sculptée en forme de petites écailles rondes et ornée de quatre masques joufflus. La moitié supérieure porte un blason armorié sur lequel figure un lion. L'ensemble est surmonté d'une statue d'évêque mitré dans une attitude bénissante. L'eau s'écoulant du réservoir par la bouche des masques qui l'ornent est recueillie dans la vasque d'où elle retombe par la bouche des mascarons taillés aux flancs de celle-ci.

Cette porte est l'un des derniers éléments encore visibles de l'enceinte qui fortifia le village. Il s'agit d'une porte en arc brisé flanquée d'une tour actuellement découronnée. L'entrée se fait par un pont jeté sur un fossé, sans doute vestige des douves que devait franchir un pont-levis. La défense était complétée par une herse dont on aperçoit la rainure dans l'intrados de l'arc et dans les piedroits. A l'intérieur, la porte est surmontée d'un arc bombé. A son côté Est se trouve une petite porte à encadrement mouluré et à linteau droit donnant accès à l'escalier à angle droit qui monte à la tour. De l'intérieur de l'enceinte fortifiée, cette tour de flanquement a la forme carrée. Mais sur sa face extérieure, elle est demi-circulaire, percée sur le côté d'une longue ouverture étroite et de deux trous ronds (canonnières). L'amorce d'un mur de grande épaisseur subsiste entre la tour et le côté de la porte. Un petit beffroi circulaire surmonté d'une cloche a été accolé plus récemment au côté Est de la tour.