Châteaudun (28200)

Edifice intéressant par son portail richement ouvragé de la fin de l'époque gothique.

Ce château est l'un des plus intéressants édifices civils de la fin du 15e et du début du 16e siècle. Le château occupe l'extrémité d'un promontoire rocheux dominant l'ancien gué du Loir. Les abords n'ont pas été modifiés depuis le 17e siècle. Entre le château et le Loir existent des jardins ayant conservé leur tracé ancien, leurs gloriettes, leurs allées de vieux tilleuls et le mur de quai sur le Loir. Le pont franchissant le Loir fut détruit par les Allemands en août 1944. Au pied du château, élevée sur les piles anciennes du moulin du 16e siècle, se trouve l'usine élévatoire des eaux qui utilise la force de la chute d'eau, continuant l'existence de l'ancien moulin pour des besoins industriels.

De l'ancien couvent subsistent un corps de bâtiment et une porte d'entrée du 15e siècle avec porte cochère en plein cintre et porte piétonnière à arc en accolade.

Les parties les plus anciennes du monument, le choeur et le transept, datent du 12e siècle. La nef remonte au 16e siècle et le clocher sud du 13e. En retrait, le portail de l'ancien cimetière est une construction du 16e siècle.

Edifice de plan rectangulaire, composé de huit travées avec bas-côtés, les trois dernières formant le choeur. Ce dernier remonte au 12e siècle et était primitivement conçu sans voûtes. Les piliers rectangulaires, sans chapiteaux, reçoivent des arcades en tiers-point. Au 13e siècle, la haute nef a été couverte par des voûtes sexpartites, supportées par des colonnettes alternativement fortes et faibles, reposant sur des culs de lampes décorés. Une grande chapelle a été édifiée au début du 16e siècle, à l'extrémité du collatéral sud. La voûte est en caissons ornés. Les fenêtres du choeur sont encore garnies de vitraux de la fin du 15e ou du début du 16e siècle. La face intérieure du mur ouest conserve des vestiges de peintures du 15e siècle. Un clocher existe sur la première travée du bas-côté sud. Il comprend une tour de cinq étages, renforcée de contreforts et couronnée d'une flèche en pierre aux arêtes garnies de crochets sculptés. Dans la deuxième travée du collatéral sud s'ouvre un portail du 13e siècle. Les voussures sont en plein cintre et le tympan est trilobé.

Eglise construite en grande partie au 12e siècle, et terminée au 13e. A la fin du 15e siècle, l'ancien choeur fut détruit. Au début du 16e, le choeur polygonal actuel fut bâti, le comble du collatéral nord transformé par une série de gâbles. La charpente lambrissée qui recouvre la nef semble également dater de cette période. La façade principale de la nef possède les vestiges d'un ouvrage défensif se reliant aux anciennes fortifications de la ville. Les fenêtres hautes de la nef subsistent, ainsi que les petites arcatures en plein cintre pratiquées sous ces fenêtres et constituant une sorte de triforium. Les formerets des anciennes voûtes sont conservés, ainsi qu'un certain nombre d'éléments sculptés. Une colonnade en plâtre fut ajoutée en 1833.

Probablement la première église de Châteaudun.

L'hôpital est logé dans un bâtiment dépendant de l'ancienne abbaye de la Madeleine. La partie centrale forme une demi-rotonde en saillie, ornée de sculptures faisant opposition à l'aile centrale, très sobre. Ces constructions datent du 18e siècle. Au 19e siècle, deux ailes en retour furent adjointes au bâtiment de fond, ainsi qu'une chapelle de style néo-roman sur la façade postérieure, en arrière du pavillon central. Les deux ailes ont été construites dans la continuité de l'ordonnance du bâtiment de fond. Intérieurement, les parties anciennes conservent un escalier et des salles voûtées datant du 18e siècle.

Le 21 juin 1723, un incendie détruisit plus de mille habitations à Châteaudun. Jules Hardouin, contrôleur des bâtiments, fut chargé de la reconstruction. Il dessina un plan en échiquier avec grande place où se trouvent les bâtiments publics et des maisons régulières. La place forme un rectangle dont le grand côté est pratiquement égal à la diagonale du carré construit sur le petit côté. Elle était entourée de boutiques en arcades. Sur les deux grands côtés devaient s'élever quatre grands bâtiments faisant saillie sur l'alignement, et plus élevés que les maisons voisines. Deux existent sur le fond de la place, l'un étant l'hôtel de ville, construction en pierre de 1777. Par contre, les deux grands pavillons devant être construits sur l'autre face de la place n'existent pas et sont remplacés par un hôtel des postes de 1900.

La façade principale se compose d'un rez-de-chaussée et d'un étage surmontés d'un pignon et flanqués, sur la gauche, d'une échauguette cylindrique. Du côté gauche se trouve une arcade plein cintre à laquelle correspond, sur la façade en retour, une arcade semblable. Ces deux arcades s'ouvraient sur un vestibule situé à l'arrière. L'échauguette est au-dessus de l'angle formé par ces deux arcades. Au deuxième étage, deux baies plein cintre, juxtaposées, sont flanquées de pilastres supportant un entablement à fronton. La façade postérieure est en pans de bois avec tourelle.

A l'intérieur de la barbacanne protégeant l'accès de la porte d'Abas, est édifiée une maison en pan de bois du 16e siècle. L'étage est en saillie sur le rez-de-chaussée. La saillie est portée par l'about des solives moulurées. Des baies ont conservé leurs menuiseries anciennes. Une statuette de la Vierge à l'Enfant orne la façade, au premier étage.

Construction carrée à pignons, flanquée sur le côté postérieur d'une grande tourelle d'escalier octogonale, couverte par un dôme en pierre, surmonté d'un lanterne ajourée. Le côté sur rue a conservé une partie de son décor à pilastres.

La maison se compose d'un rez-de-chaussée en pierre et d'un étage à pans de bois décoré de sculptures. Les ouvertures de l'un et de l'autre ont été modifiées.