Crouzilles (37220)

Fief qui relevait de l'Ile Bouchard. Précédé au nord par une avant cour dont l'accès se fait par une porte fortifiée ouverte dans un mur aboutissant à deux tours cylindriques, entouré de douves sèches, le château se compose de bâtiments occupant les trois côtés nord, ouest et sud. L'accès à la cour d'honneur, au nord, se fait par un pont dormant et un pont levis conduisant à une porte défendue par une tour cylindrique du début du 16e siècle. Les bâtiments d'habitation se développent à l'ouest et au sud de la cour et sont accompagnés extérieurement de trois tours rectangulaires. En 1750, une chapelle fut ajoutée à la façade sud. Ce château a été restauré de 1907 à 1912.

Les murs goutterots de la nef ont été surélevés au 13e siècle, lors de la construction des trois travées de voûtes angevines. Au nord, la nef est accompagnée d'une galerie couverte en appentis, qui ouvrait sur l'extérieur par quatre arcades. Le transept a sa croisée limitée par quatre arcades brisées. Le croisillon nord est accompagné d'une absidiole semi circulaire voûtée en cul de four. L'absidiole du croisillon sud a été reconstruite au 16e siècle, sur pla carré, avec voûte d'ogives. Le choeur a été revoûté au 16e siècle. L'abside à cinq pans en est séparée par une arcade dont les supports sont des colonnes engagées du 12e siècle. Au-dessus du carré du transept, le clocher est réduit à un soubassement dont chaque face est décorée d'une arcature aveugle.

La paroisse fut réunie à celle de Crouzilles et eut pour origine une agglomération gallo-romaine. Des vestiges d'une industrie céramique de cette époque y subsistent. Une église fut fondée au 5e siècle par Saint-Perpet. L'oratoire fut reconstruit au 12e siècle. De la nef, en ruine, substitent le mur pignon oriental, le mur goutterot nord, le mur ouest, et une partie du mur sud. La maçonnerie en petit appareil, avec assises de briques, constituant la partie inférieure des murs nord et est, appartient à l'église de Saint-Perpet. Une chapelle funéraire moderne est contigüe au mur nord, sans communication avec l'église.

Fief relevant de l'Ile Bouchard. Cette tourelle offre la particularité d'être bâtie dans sa partie inférieure sur plan hexagonal. L'étage supérieur passe au plan rectangulaire au moyen de petites consoles moulurées, disposées en encorbellement dans les angles. Le portail fermé par un arc surbaissé est surmonté d'une importante accolade décorée de feuilles de choux.