Étagnac (16150)

La position de Rochebrune a été occupée par une forteresse d'une importance secondaire dès le début de la féodalité. L'édifice se compose de trois ailes de bâtiments entourant la cour d'honneur. De grosses tours cylindriques flanquent les angles. Elles ont été attribuées par certains aux 11e et 13e siècles. Peut-être à cette époque y eut-il à leur place des ouvrages fortifiés. Dans leur apparence actuelle, elles se rapprochent davantage du 16e siècle. L'entrée se fait par un portail plein cintre et deux petites portes.

Seule subsiste la chapelle du prieuré grandmontain, fondé sur un territoire appartenant aux chanoines réguliers de Lesterps par les seigneurs de Charbanais. Sa date d'érection peut être située vers 1187. D'abord indépendant, puis absorbé par l'abbaye-mère, le prieuré subsistera jusqu'au 16e siècle, époque durant laquelle certains bâtiments furent détruits par un seigneur du voisinage. Il disparaîtra à la Révolution. Devenue propriété privée au 19e siècle, la chapelle sera rendue au culte en 1886. L'édifice se compose d'une nef unique voûtée d'un berceau continu, sans doubleaux. L'abside est en hémicycle, voûtée en cul de four, et éclairée par trois fenêtres d'égale dimension, en plein cintre. Le portail s'ouvre à l'extrémité ouest du mur nord. Il comporte trois voussures en tiers-point. Cet édifice est actuellement le plus ancien témoin conservé des églises grandmontaines.