Font-Romeu-Odeillo-Via (66120)

Monuments historiques de Font-Romeu-Odeillo-Via

• Four solaire d'Odeillo

Four solaire d'Odeillo

Témoignage de l'action du physicien Félix Trombe et de la recherche publique française dans le domaine de l'énergie solaire. Bâtiment parabole construit entre 1962 et 1967 par l'architecte Henri Vicariot.

• Eglise Saint-Martin d'Odeillo

Eglise Saint-Martin d'Odeillo

L'église a conservé, sur sa façade occidentale, un porche du 12e siècle, à archivolte moulurée retombant sur deux colonnettes. La porte ancienne a conservé ses pentures romanes. Au devant de la porte, suivant un usage de la région, une grille s'étend sur le sol, au-dessus d'une cavité et sert, selon la tradition, à empêcher les animaux de pénétrer dans l'église.

• Eglise de Via

Eglise de Via

Construction rectangulaire en granit, composée d'une nef unique, d'une petite chapelle faisant saillie, au sud, et d'une sacristie moderne édifiée contre le chevet plat. L'édifice a subi d'importantes réfections, ne conservant de son appareil roman que celui des murs de la travée occidentale. A partir de là et vers l'est, la construcion a été reprise en appareil irrégulier. Dans ces murs modernes ont été encastrées diverses pierres portant des dates ou des inscriptions, indiquant que cette partie de la construction est postérieure à 1720. Le mur occidental roman est surmonté par un clocher-mur à baie unique. La base de ce fronton est ancienne et appareillée ; la partie supérieure triangulaire plus récente et en petits matériaux. L'arc de la baie campanaire a été repris en briques. Le portail est à triple rouleau, le second reposant sur des colonnettes à chapiteaux et l'arc extérieur étant décoré d'un chanfrein à demi-boules. Ces chapiteaux sont sculptés de personnages, avec le thème habituel du personnage d'angle symétrique, encadré par des personnages aux bras levés. Au-dessus de ce portail a été encastrée une tête dont la partie supérieure est plate, réemploi probable d'une console ou d'un modillon. Les vantaux sont intéressants par leurs pentures de fer rainuré se bifurquant en volutes et dessinant des X, les uns posés verticalement et les autres couchés.

• Ermitage Notre-Dame

Ermitage Notre-Dame

Après la découverte d'une statue de la Vierge, le site devient un important centre de pélerinage. Les bâtiments (ermitage et chapelle) sont agrandis à la fin du 17e siècle (travaux de gros oeuvre terminés en 1686) et au 18e siècle (adjonction de contreforts en 1741). Si l'extérieur de la chapelle est plutôt austère, à l'intérieur se trouve un mobilier d'une exceptionnelle richesse réalisé par le sculpteur Joseph Sunyer au début du 18e siècle (retable du maître autel entre 1704 et 1707). L'église possède une nef unique prolongée à l'est par un camaril (chambre haute de la Vierge) accessible de part et d'autre de l'autel par deux volées d'escalier ; c'est un petit salon carré revêtu de boiseries peintes à décor architectural et couvert d'un dôme à lanterneau ; il a été commencé en 1718 par le sculpteur Sunyer et a été peint par Félix Escriba, peintre doreur de la confrérie de Saint-Luc.

• Grand-Hôtel

Grand-Hôtel

Hôtel de 200 chambres conçu en 1910 par Albert Lafargue de Perpignan, professeur au lycée Condorcet à Paris. Faute de fonds, les travaux s'arrêtent, repris en 1911 par l'architecte Henri Martin pour la Société des chemins de fer et hôtels de Montagne aux Pyrénées. Dirigée par Jean-Raoul Paul, cette filiale de la Compagnie des chemins de fer du Midi est très active dans la promotion des stations thermales et climatiques des Pyrénées. Construit en pierre de taille, l'hôtel est inauguré en juin 1914. Son utilisation comme hôtel reprendra avec l'essor de la station à partir de 1925. Il comporte des salles de jeux, un casino, des salles de sport et un restaurant. Sa façade est ornée d'une décor en céramique. Sur la terrasse, s'aligne une série de réverbères en fonte. Depuis les années 1970, l'hôtel est transformé en appartements individuels.

• Immeuble des maisons solaires Trombe-Michel

Immeuble des maisons solaires Trombe-Michel

Cet immeuble, construit en 1974, en collaboration avec l'architecte Jacques Michel et à l'initiative de l'ingénieur Félix Trombe, repose sur l'utilisation du système du « mur Trombe » conçu pour se servir de l'énergie solaire comme chauffage domestique. L'édifice se compose de trois unités indépendantes mais solidaires: la maison Trombe, à l'ouest, la maison Armas, au milieu, et enfin, la maison Ducarroir, à l'est. L'élément constructif essentiel est un mur massif, exposé plein sud, donc au soleil, derrière un vitrage. Ce mur est destiné à capter, accumuler puis diffuser la chaleur solaire grâce à des orifices aménagés dans le mur et en communication avec l'intérieur de l'habitat. Les fondations de l'immeuble sont ancrées sur le rocher, en escalier, et sa structure est en béton armé. Cet ensemble architectural est considéré comme la première démonstration, en France, de l'emploi du système du solaire passif.