Gallargues-le-Montueux (30660)

Demeure représentative des bastides établies à la fin du 18e siècle. L'intérieur a conservé l'essentiel des éléments décoratifs.

L'église faisait partie d'un prieuré fondé en 1027, dont il ne reste aujourd'hui que la trace de la porte de communication, située sur le flanc nord de l'église. De la construction romane ne subsiste que l'abside, appareillée en "opus monspeliensium" et rythmée par des colonnettes engagées qui reposent sur un empattement. Saccagée au cours des guerres de Religion, en 1560 et 1627, elle fut restaurée puis à nouveau incendiée en 1703 et réparée la même année. La porte d'entrée sud avec ses piliers ioniques, son fronton interrompu par une niche et ses volutes, reste la marque la plus sensible de ces travaux. Les restaurations se sont poursuivies au 19e siècle.

Exemple d'architecture civile médiévale gothique ayant conservé ses élévations extérieures (façades et toitures), ainsi que la salle voûtée de la cave.

En 1933, une crue du Vidourle a détruit une arche du pont romain suite à l'effondrement de la pile la plus rapprochée de la rive gauche. La voie romaine qui allait d'Italie en Espagne passait par ce pont, appelé Pont de la Monnaie ou Pont Saint-Ambroix. A la fin du 19e siècle, il comptait encore deux arches et quatre piles.

Cette tour qualifiée de "romaine" est en fait une belle construction médiévale surmontée d'une tourelle établie au début du 19e siècle pour les besoins du télégraphe Chappe. Les sondages n'ont révélé aucune construction antérieure et l'observation des édifices voisins identiques quant à leur construction (tour carbonnière et remparts d'Aigues-Mortes) permet de la dater de l'extrème fin 13e- tout début 14e siècle. A l'origine, ce bâtiment était destiné à la surveillance et n'avait pas un role défensif important (pas d'archères ni d'autre système de défense). Contrairement à la tour carbonnière ou à celles des remparts d'Aigues Mortes, cette tour n'est pas aménagée pour loger des hommes (pas de cheminée ni de latrines). Des aménagements furent effectués dans la partie supérieure à la fin du 16e ou au début du 17e siècle : un deuxième niveau est créé avec construction d'un plancher et d'un escalier et ouverture d'une bouche à feu. La tour est vendue en l'an II à un maitre maçon et en 1831, la tour propriété de l'armée est transformée pour le télégraphe (ouverture de la ligne en 1832, fermeture en 1853). En 1885, M. Brun Bayle surélève le couronnement extérieur pour recevoir une girouette à l'effigie de Victor Hugo. Cette tour qui domine le village est rachetée par la commune en 1876.

Ce bâtiment est bien documenté par les archives nationales, départementales et municipales (série M) communiquées par Bernard Atger, président de l'association du patrimoine gallagois. Le temple construit sur l'ancien château domine le village et jouxte la tour médiévale classée au titre des Monuments qui faisait partie du château. Le projet est fourni par Yzombard, arhcitecte de Lunel et est accepté en 1809 par le conseil des bâtiments civils avec de nombreuses modifications.

Le temple forme un grand bâtiment rectangualire avec une entrée centrale marquée par un perron et un porche soutenu par quatre colonnes doriques. Des pilastres encadrent la porte d'entrée en plein cintre et les angles et l'avant-corps central sont soulignés de refends.