Gatteville-le-Phare (50760)

Le clocher date du 11e siècle. L'église est des 15e, 18e et 19e siècles.

Construit sur le site de la gare de Gatteville-le-Phare par les Allemands à compter de la fin de l'année 1942, ce quai de chargement était destiné au transport du sable extrait du cordon dunaire de l'étang de Gattemare jusqu'à Cherbourg . Ce sable était tout d'abord transporté par camions jusqu'à ce mur et déchargé dans les wagons d'un train qui reliait avant-guerre tous les villages de la côte, de Cherbourg à Montebourg, et que l'on appelait alors communément le "Tue-vaques". A l'exception d'une infime partie située à son extrémité, ce mur a été conservé dans son intégralité. Cet ouvrage offre un éclairage de tout premier plan sur le processus de construction de l'Organisation Todt dans le cadre de la réalisation du Mur de l'Atlantique, en l'occurrence l'acheminement des énormes quantités de sable de mer nécessaires à la mise en chantier des défenses côtières de la région.

Ensemble manorial complet du début du 16e siècle comprenant corps de logis avec deux ailes perpendiculaires et une tour d'escalier en vis les reliant, surmontée d'un colombier, une chapelle accolée à l'aile nord, un pressoir avec son tour et ses deux roues en bois, une écurie, des étables, une grange, un buret (porcherie) , une boulangerie et un double porche fortifié surmonté de créneaux, une mare et un jardin.

Le Wn.123 se situe en bord de côte entre le phare de Gatteville et le village de Barfleur. La date de réalisation du chantier est inconnue. La Heeres-Küsten-Batterie 7./1261 ex H.K.B.282 Gatteville voit le jour à compter du mois d'avril 1943 ; il est donc plausible que ce rempart de protection pour cette batterie ait pu être construit dans le même temps. Quoi qu'il en soit, les ouvrages que l'on découvre encore de nos jours dans le périmètre réduit du Wn.123 sont tout à fait remarquables. De nombreux emplacements de tir et abris pour la troupe sont reliés les uns aux autres par un impressionnant lacis de tranchées bétonnées. C'est là une caractéristique essentielle de ce nid de résistance fort bien conservé et qui apparaît dans son intégralité ou presque, avec 20 éléments repérés

La construction d'un phare à la pointe de Barfleur avait été soumise par Vauban pour régler le problème des "naufrageurs". Elle fut menée à bien par la Chambre de commerce et d'industrie de Rouen en 1775, sous la conduite de l'ingénieur des ponts et chaussées Duchesne. En 1825, selon le "programme général d'éclairage des côtes de France", deux phares consécutifs devaient embrasser tout le champ qui les sépare. Il fut prévu dans un premier temps d'exhausser la tour de 1775, mais le bâtiment ne s'avéra pas assez large. Un nouveau phare de style néo-classique fut entrepris à 60 mètres du premier en 1829, sous la direction de l'ingénieur Morice de la Rüe. Le feu est allumé en 1835. Logements et magasins avaient été bâtis de part et d'autre du phare. Le phare fut élecrifié en 1893. Les salles de machines et celliers furent converties en appartements et une extension fut érigée contre le mur d'enceinte nord pour les héberger. Le soubassement du phare fut étendu. Une maison de gardien fut construite à la fin du 19e siècle, face au phare.