Juillac-le-Coq (16130)

L'édifice fut construit vers le milieu du 18e siècle. Long bâtiment entouré d'une terrasse à balustres de pierre, précédé d'une cour bordée de communs. La façade sur cour est en pierre de taille et comporte un avant-corps à fronton triangulaire qui a reçu un décor de tables moulurées. La porte principale y est percée, ponctuée de pilastres à chapiteaux corinthiens. L'intérieur, en dépit de la création à la fin du 19e siècle d'un hall d'entrée et d'un couloir à l'étage, a conservé toutes les cheminées anciennes en pierre, de goût rocaille, ainsi qu'un escalier à rampe en fer forgé.

Vicairie perpétuelle unie au chapitre cathédral d'Angoulême, Juillac devint une seigneurie de l'évêché. L'église paroissiale dépendant de l'ancien diocèse de Saintes, est mentionnée aux 11e et 12e siècles. Elle fut ruinée de 1568 à 1575. Les restaurations se firent du 16e au 19e siècle. L'architecte Peronnaud fit placer une tribune en 1873, les autels, ouvrir vingt fenêtres avec leurs vitraux puis refaire la façade et les voûtes en brique des bas-côtés. Une porte fortifiée de l'ancienne maison du chapitre précède l'église à l'ouest. L'édifice se termine par un chevet plat. Le clocher carré, à deux étages, est orné de colonnes et de deux baies par face. Le choeur est plus élevé, sans doute pour abriter une salle refuge. La nef sous charpente apparente communique avec les bas-côtés par six arcades en plein cintre. Les chapelles du 16e siècle sont voûtées sur croisées d'ogives, formant transept encadrant le carré du clocher sous coupole barlongue sur trompes.