La Roche-Rigault (86200)

Cet ensemble de constructions se compose d'un portail d'entrée du 17e siècle, en pierre de taille, avec porte charretière et guichet de piétons, donnant accès à une première grande cour. Au milieu de cette première cour et au fond, se trouve une poterne construite en pierre de taille, portant en façade des rainures qui étaient destinées à un ancien pont-levis. L'intérieur de cette poterne présente trois voûtes en berceau ornées de caissons dont le centre est occupé par un monogramme en relief. Dans cette première grande cour, sur la gauche, se trouve un grand bâtiment d'habitation du 16e siècle. Le franchissement de la poterne conduit à une seconde cour à gauche de laquelle se trouvent les ruines d'un ancien château-fort.

L'église a été en partie brûlée par un incendie en 1925. Le clocher surmonte un choeur voûté en coupole, le premier étant postérieur au second. L'abside est voûtée en cul de four. Les chapiteaux soutenant les arcs sont sculptés. Un fragment de peinture murale du 16e siècle subsistait dans le choeur (litre seigneuriale et saint tenant une palme). Intérieurement, ce dernier présente une alternance de deux colonnes jumelles, réunies par une petite arcature, et une grande arcature avec fenêtre.

L'église fut construite sur l'emplacement d'un temple gallo-romain dédié aux divinités sylvestres, temple dont les matériaux furent utilisés dans ses substructions. En 1719, la ruine de l'édifice était presque totale et deux années de travaux furent nécessaires pour le rendre au culte. En 1850, restauration complète de la nef. Décor sculpté sur frises et chapiteaux. La façade, sans arcatures multiples, avec un porche unique sans tympan, soutenu par des colonnettes engagées, est dans les traditions locales de l'école romane poitevine. Le transept est couvert d'une coupole d'importation aquitaine.