Lédenon (30210)

Importance capitale dans la connaissance architecturale et technique des aqueducs romains. Son lien avec la cité de Nîmes et son histoire étroitement liée à celle du terroir qu'il traverse.

Château-fort conservant une salle voûtée d'ogives percée de portes en tiers-point et d'archères, du 13e siècle, et le donjon. La façade Est est percée de baies géminées, de bretèches et de croisées recréées à l'identique. Le château se compose de plusieurs constructions qui ne sont pas contemporaines. Les salles basses situées au nord et à l'est de la cour intérieure paraissent dater de la fin du 13e siècle. Les parties hautes situées au sud et à l'ouest de la cour semblent antérieures. Une partie des murs de la porte primitive fortifiée a été réalisée avec des blocs provenant de l'aqueduc romain de Nîmes. A proximité de la porte d'accès au sous-sol se trouvent les vestiges d'un pressoir médiéval à huile ou à vin.

En 1972, un couple d'instituteurs souhaite faire construire une maison solaire s'inspirant du système du « mur Trombe ». Ils font appel à l'architecte Armand Pellier qui leur propose une perspective aux lignes audacieuses, basée sur les principes de l'architecture moderne et intégrant le « mur Trombe » avec ses capteurs solaires pour le chauffage. Le projet prévoit un plan rationnel où les espaces sont répartis en fonction de leur destination : espace à vivre au centre, espace à l'ouest pour le repos et espace à l'est pour le travail. Caractéristique des constructions de Pellier, on retrouve l'utilisation de la pierre jaune et du béton blanc ainsi qu'un système de poutres définissant les modules. La façade est linéaire et anguleuse et se lit sur trois registres horizontaux : capteurs solaires, baies vitrées et bandeau de pierre. L'ensemble est traité avec un très grand soin : choix des matériaux, mobilier, mise en place. Cette villa présente un grand intérêt car elle n'a subi aucune modification de structure et le système Trombe est toujours utilisé par les propriétaires.