Mazières-en-Gâtine (79310)

Le Petit-Chêne était, à l'origine, une seigneurie. Vers 1780, le château fut entièrement reconstruit et l'entrepreneur utilisa beaucoup de matériaux provenant d'anciens châteaux en ruines. La façade est comportait deux ailes en retour avec, au-devant, une vaste cour d'honneur. La façade postérieure s'ouvrait sur un jardin avec orangerie. Il y avait plusieurs pièces d'eau et des bosquets aménagés. A la Révolution, le Petit-Chêne fut vendu comme bien national puis récupérer par le marquis à son retour d'émigration. En 1843, le château fut totalement transformé. Les deux ailes furent démolies et l'édifice fut mis au goût de l'époque (style Louis XIII). Le château présente un corps de logis principal rectangulaire, avec pavillon central. Deux ailes en retour cantonnent la façade est, donnant sur cour. Il s'étage sur deux niveaux, plus combles. Les lucarnes ont une forme variée, allant de l'oculus à la lucarne sans décor ou à la lucarne à fronton et ailerons. La façade postérieure est agrémentée, au-devant du pavillon central, d'un porche hors-oeuvre formant terrasse au deuxième niveau. Ce porche à demi-ouvert sur le parc, présente une avancée semi-circulaire soutenue par quatre piles rondes à chapiteaux toscans. L'entablement est décoré d'une frise sculptée. La façade sud possède également un porche hors-oeuvre. Une frise à décor végétal et une agrafe, décorent l'entablement. Des chapiteaux ioniques marquent les angles de ce porche. L'intérieur conserve des pièces ornées de boiseries, peintures et cheminées. La cage d'escalier est ornée de faux marbres et de scènes galantes. Le parc conserve encore une pièce d'eau au-devant de la façade antérieure, ainsi que quelques éléments de son architecture d'agrément. Dans des niches, des sculptures à caractère mythologique. Caractéristique de l'éclectisme du 19e siècle, le Petit-Chêne est un exemple, par l'abondance de son décor, du penchant de cette époque pour la copie des arts du passé.