Mérignac (33700)

L'édifice est assis sur un sous-sol. Au sud, un perron mène à l'entrée principale percée au centre d'une surface bombée. Au-dessus de cet ensemble, la partie centrale est soulignée par un fronton circulaire percé d'un oeil de boeuf et débordant sur les parties planes par deux contre-courbes. Cinq pots à feu couronnent l'ensemble. La façade nord est identique avec escalier d'entrée droit à palier intermédiaire et bordé d'une rampe en fer forgé. Au fond du parc et au nord de la demeure existe une fontaine du 17e siècle ornée de niches à coquilles.

Château élevé sur les plans de Dufart, élève et collaborateur de Louis, pour le banquier portugais Samuel Charles Peixoto, entre 1788 et 1790. C'est l'exemple type des grandes demeures néo-palladiennes édifiées dans la périphérie pour la grande bourgeoisie de l'époque. Le grand salon circulaire donne sur le parc par trois portes-fenêtres. La coupole portait une vaste composition picturale empruntant à l'agriculture, au commerce, à la navigation... qui peut être attribuable au peintre Antonio Gonzalez. Certains éléments témoignent d'une restauration au Second Empire.

Château d'inspiration classique construit pour l'armateur Ravesies qui fit raser le château du 18e siècle et bâtir l'édifice actuel. De plan rectangulaire, il se compose de cinq corps de bâtiment, le corps central et les deux ailes de part et d'autre étant dans le même alignement. L'accès au bâtiment central se fait, sur chaque face, sous un portique soutenu au nord par quatre colonnes toscanes et au sud ioniques. La façade sud du corps central est décorée d'un style néo-Renaissance. A l'intérieur, les pièces sont ornées de décors peints, de boiseries. Parc aménagé par le paysagiste Le Breton autour d'un lac parsemé d'îles. Ce parc était agrémenté de fabriques dont subsistent un pont de type médiéval, une rocaille, une tour hydraulique d'apparence classique et les attaches en rocaille d'une passerelle métallique disparue.

La maison Lafitte, du nom des propriétaires au milieu du 18e siècle, est un bon exemple de modeste demeure des Graves de Bordeaux. Elle correspond parfaitement à la définition des chartreuses, maisons en rez-de-chaussée de plan rectangulaire allongé, ici de plan double en profondeur. Les dépendances qui l'accompagnent indiquent qu'elle commandait un petit domaine viticole.

La tour recouvrait sans doute autrefois le passage d'entrée d'un château dont les arrachements sont encore apparents contre les faces de la tour. Celle-ci remonte au 13e siècle. Au 14e siècle, une autre entrée fut donnée à la tour, dont le rez-de-chaussée devint une chapelle recouverte au 16e siècle de peintures murales. L'ouvrage carré est couronné de mâchicoulis. A la hauteur du sol se voient les boulins qui recevaient les solives du pont en bois jeté sur le fossé. Le couloir d'entrée a été muré aux deux extrémités à la fin du 14e siècle et converti en chapelle. Les peintures murales décorent les quatre faces et la voûte de cette chapelle.