Montagne (33570)

Des fragments de silex taillés attestent l'occupation ancienne du lieu. En 1330, Edouard III d'Angleterre autorise Gaillard de Malanguin de construire cette maison forte. En 1420, le seigneur de Malengin est du parti de la France et les Bordelais assiègent le château qui tombe entre leurs mains. Au 19e siècle, la forteresse est déjà ruinée. Le château est implanté sur la pointe d'un promontoire rocheux. Il est séparé du plateau au nord-ouest par deux fossés qui isolent une bande de terrain sur laquelle est construite la chapelle. La base des murs formant cette première enceinte est apparente. La chapelle est la partie la mieux conservée du château : murs et voûtes subsistent encore. L'accès à l'intérieur du château se fait par un étroit couloir creusé sous le rocher et se prolongeant par des escaliers très raides. Près de cette entrée se trouve une sorte de cave creusée dans le roc, soutenue par des piliers carrés. Dans l'angle nord se trouve le donjon carré à ciel ouvert. A l'extérieur du château a été construite au sud-ouest une tour avancée qui commandait le vallon sud et l'entrée des fossés.

La nef a été en grande partie refaite. Le chevet avec son abside flanquée de deux absidioles sont anciens. La croisée est couverte d'une coupole nervée du 12e siècle. Sur le croisillon nord, la coupole à pendentifs est postérieure à la coupole nervée.

Petit édifice roman ayant conservé ses dispositions primitives du 12e siècle. Il se compose d'une abside voûtée en cul de four séparée de la nef par un arc triomphal composé d'un triple rang de claveaux reposant sur des colonnes engagées. Suivant la coutume de la région, le pourtour intérieur de l'abside est décoré d'arcatures supportées par des colonnettes dont les chapiteaux sont sculptés. La nef rectangulaire est couverte d'une charpente apparente refaite avec une pente moins marquée que la charpente primitive. A droite et à gauche de la nef, près du sanctuaire, s'ouvrent deux chapelles voûtées en berceau qui dessinent deux petits bras de transept. Celui de gauche précède une petite absidiole voûtée en cul de four et couverte en pierres appareillées. Il est surmonté d'un clocher barlong à quatre étages ouverts de fenêtres ornées de colonnettes. La porte d'entrée sur la face latérale sud est précédée d'un porche aux colonnes massives. Dans l'axe qui domine l'entrée se trouve une ouverture communiquant avec une logette intérieure d'où l'on pouvait se protéger contre l'assaillant.

Petite église romane édifiée en trois phases, de la fin du 11e à la fin du 12e siècle. Peu remaniée aux siècles suivants. L'église possède un clocher voûté d'une coupole, et des éléments sculptés de l'époque romane sont encore en place à l'extérieur et à l'intérieur de l'édifice.