Montbron (16220)

Un château existait au 13e siècle. L'édifice actuel a dû être édifié au 16e siècle, terminé ou remanié au 17e siècle. Il domine la vallée à partir d'une terrasse à balustres. Un ensemble de communs s'aligne le long de la cour d'honneur, au nord. Le corps de logis principal est allongé, à un étage, et flanqué de cinq tourelles dont la plus ancienne est sans doute celle qui abrite l'escalier à vis, au centre de la façade sur cour au nord. Sur cette même façade ont été gardées les fenêtres autrefois à meneaux, témoins de la construction du 16e siècle. Au rez-de-chaussée, toutes les ouvertures du corps central ont été repercées en grandes fenêtres ou portes fenêtres plein cintre, à la Restauration. A cette même époque, le décor intérieur a été modifié. La chapelle se trouve sur la façade latérale est.

Deux chemins permettent l'accès au château. Le premier est un passage à gué au-dessus de la Tardoire ; le second est un chemin venant de Montbron. La façade du château présente, sur la gauche, dans la cour intérieure, deux galeries superposées. La galerie supérieure, en bois, repose sur les trois arcades brisées de la galerie inférieure. Le château est accosté de tours à poivrières. Vers le nord se trouvent les communs de la ferme. L'entrée dans l'édifice se fait au nord, par une porte percée dans la tourelle ouest, porte ornée de moulures prismatiques et qui ouvre sur un escalier a vis menant aux salles supérieures. Vers l'ouest, une vaste tour découronnée a pu servir de donjon à l'ancien castel.

Le château est mentionné dans un diplôme de Charles le Chauve de 852. L'édifice fut en grande partie reconstruit au 15e siècle puis endommagé pendant les guerres de Religion. Au 17e siècle, des travaux de décoration intérieure furent entrepris (cheminées et plafonds peints). Au 19e siècle, la toiture fut refaite. Un escalier en vis dans une tourelle hexagonale, sur la façade ouest, dessert les quatre étages. Des fenêtres à meneaux et des meurtrières ont été conservées. Toutes les dépendances et les jardins ont disparu, de même que les remparts. Le château se présente comme deux quadrilatères accolés dans le sens de la longueur et dont l'un est partiellement prolongé en appenti au sud. L'implantation au sol semble être celle de l'édifice roman, à l'exception de la partie sud en appenti. Une petite porte en plein cintre, murée, sur la façade nord et la moitié inférieure du mur sud pourraient avoir appartenu à ce premier édifice.

Le château a dû être construit aux environs de 1540, modifié vers 1628 puis 1770. En 1870, l'édifice fut en partie détruit par un incendie. Il se compose de deux corps de logis et de communs, le tout fermé par une grille. La façade est flanquée, vers la rivière et aux angles, de tours poivrières. La façade sud de ce corps de logis possède également une tour en forte saillie contenant l'escalier et dont la porte d'entrée est sculptée (médaillon contenant le monogramme du Christ ; entrelacement rubané). La façade nord, qui donne sur la rivière, conserve deux lucarnes aux frontons sculptés de motifs renaissants. Deux tours lui sont accolées, chacune percée de meurtrières de type différent. La façade ouest, actuel accès au château, présente un porche qui remplace l'ancien pont-levis. Ce porche du 17e siècle comprend la porte principale et la poterne. Pilastres à chapiteaux ornés de feuilles d'acanthe et supportant un entablement. Une troisième tour est accolée à cette façade, percée de quatre meurtrières pivotantes. Sur la façade est, les traces d'un chemin de ronde apparaissaient dans le mur du bâtiment construit en 1770.

L'abside semble plus ancienne que la nef et le clocher. Cette abside demi-circulaire est complétée par cinq absidioles qui font saillie à l'extérieur. Celle du milieu est plus grande que les autres et porte une décoration d'arcades en arc brisé.