Montravers (79140)

Château construit de 1860 à 1865, d'après les plans de Delarue, architecte parisien. Très représentatif de l'architecture de la seconde moitié du 19e siècle, le château offre un plan relativement tourmenté avec deux façades très différentes aux effets encore accentués par l'abondance des jeux décoratifs autour du thème "brique et pierre". Un corps de logis rectangulaire, sous toiture d'ardoise à croupe, est assorti d'avant-corps en pierre de taille sur les deux élévations postérieure et antérieure. Deux pavillons rectangulaires cantonnent l'élévation antérieure. Deux tourelles d'angle en surplomb agrémentent la façade arrière. A l'intérieur, les pièces d'apparat du rez-de-chaussée sont entièrement lambrissées. Cheminées et plafonds peints. Escalier tournant en bois.

Connu depuis le 13e siècle, le château remonte pour l'essentiel au 15e avec des aménagements du 19e. Vers 1850, démolition de la partie centrale du logis dont les matériaux servent à construire une maison neuve, la Louisière. L'édifice initial était constitué d'un corps de logis rectangulaire appuyé d'une tour, d'une tour à pans coupés et d'une aile en retour d'équerre dotée d'une tour nord-ouest prolongée, en façade arrière, par un pavillon rectangulaire. Une enceinte se développait vers l'ouest, enfermant une cour dont le côté sud était défendu par la tour du logis et une deuxième tour attenante aux communs. Une ferme, sans doute du 17e ou 18e siècle, fermait le côté occidental et donnait sur une cour. La chapelle est constituée d'une nef appuyée au sud de deux travées voûtées sur croisées d'ogives. Ne restent de cet ensemble que la partie nord du logis, l'église, ainsi qu'une partie des communs et de la ferme.

La châtellenie est antérieure au 16e siècle. Toutefois, la construction actuelle remonte à la période entre la guerre de Cent ans et les guerres de Religion. Il y avait à l'origine des douves, maintenant asséchées. Le bâtiment rectangulaire donne, à l'ouest, sur une vaste cour entourée de communs et, à l'est, sur un étang. L'édifice possède des fenêtres à meneaux, une porte d'entrée fin 16e-début 17e, des échauguettes en briques aux angles et, à l'intérieur, des escaliers. Ce logis présente à la fois un caractère défensif féodal et un esthétisme Renaissance.