Mostuéjouls (12720)

Le plan actuel du château remonte au 13e siècle (premières mentions d'une forteresse à trois angles et quatre tours). Les Mostuéjouls, vassaux du roi d'Aragon puis du comte de Toulouse, se soumettent à l'évêque de Mende en 1268, ce dernier étant intéressé par la position qu'occupe le château, face à ceux de Capluc, Peyreleau et Peyrelade. L'édifice comporte trois parties reliées les unes aux autres. L'aile principale est cantonnée par deux épaisses tours carrées. A l'opposé se trouve la partie la plus ancienne du château, avec le vieux donjon. Enfin, à l'ouest, entre les deux, se trouve l'aile reliant les deux parties précédentes et faisant face à l'esplanade d'arrivée. Le donjon conserve des peintures murales médiévales.

A l'origine, l'église et le château étaient juxtaposés. Une pièce du premier étage du château devait se trouver au-dessus de la première travée de la nef. La démolition du château, au 17e siècle, a laissé l'église isolée. L'édifice comprend une nef de deux travées accostée de bas-côtés, une sorte d'avant-nef et un choeur qui précède une abside à trois pans. Les bas-côtés se terminaient par des absidioles qui furent démolies lors de la construction des deux chapelles, celle du midi au 16e siècle, celle au nord au 19e. Sur tout le pourtour, un arc relie les contreforts l'un à l'autre, sorte de ceinture latérale. Le clocher est couvert par une coupole ovoïde.

Quatre gros piliers circulaires forment une nef avec bas-côtés. La nef est couverte par un berceau continu contrebuté par les berceaux perpendiculaires des travées des collatéraux. A l'extérieur se trouvent deux sortes de contreforts : ceux qui correspondent aux doubleaux sont visiblement rajoutés ; les autres, peu saillants, devaient recevoir la retombée des arcs extérieurs, disposition des plus fréquentes au 12e siècle. Le choeur se termine par un mur à trois pans. Les murs latéraux du chevet ont été percés au 15e siècle pour la construction de deux chapelles funéraires.