Mouthiers-sur-Boëme (16440)

La cavité creusée par la Boëme se présente sous la forme d'un exèdre. La dernière occupation significative date du Magdalénien (frise d'équidés et de bovidés sculptée).

Habitat fortifié

La Foy était une annexe du monastère fondé en 1094 par un seigneur du nom de Chandéric, qui l'avait donné à l'abbaye bénédictine Saint-Martial de Limoges. Le monastère passa au clergé séculier en 1536. La chapelle disparut à la fin de la guerre de Cent ans. Après les moines, la Foy, qui était un fief noble, passa entre les mains de différentes familles. Deux époques se distinguent dans la construction qui forme un grand quadrilatère. La plus ancienne, du 15e ou 16e siècle, comprend au rez-de-chaussée : le couloir voûté dont les murs sont en pierre taillée avec joints de mortier, la cuisine également voûtée avec le même appareillage et le sol recouvert de petits cailloux. Au nord sont conservées deux meurtrières. La partie la plus récente, construite en 1719, comprend le salon et la salle à manger avec une cheminée de style Régence. Au premier étage se trouvent trois chambres avec parquets et cheminée de pierre Louis XIV. Deux autres pièces conservent des cheminées en pierre Louis XVI. La cuisine conserve une plaque de cheminée en fonte portant un emblème religieux, et une croix en pierre de la fin du 14e siècle représentant, d'un côté le Christ ; de l'autre, la Vierge à l'Enfant.

Croix du 17e siècle sur socle et fûts plus anciens. Le socle est rectangulaire, le fût à peu près cylindrique sauf à la base et au sommet. La croix est ornée, d'un côté, de la Crucifixion ; de l'autre, de la Vierge à l'Enfant.

L'ancienne seigneurie de Forge relevait du fief de La Rochandry. Le logis remonterait au 15e siècle (baies à meneaux ; tour ronde avec escalier à vis sur la façade Est). Deux tours rectangulaires ornent la façade arrière. Leurs lucarnes, d'époque Renaissance, sont décorées d'une coquille Saint-Jacques, d'une tour, d'un singe, d'un aigle et d'un éléphant. En 1791, le domaine est transformé en papeterie utilisant l'énergie fournie par la source et la chute de l'étang. Plusieurs bâtiments ont été ajoutés au logis au cours des 18e et 19e siècles pour assurer le fonctionnement de la papeterie.