Nueil-les-Aubiers (79250)

Un château est mentionné dans les archives dès 1278. Au 18e siècle, il est question d'une gentilhommière puis, à la Révolution, d'une maison bourgeoise. L'édifice actuel a été construit entre 1839 et 1859. La partie centrale est agrandie vers 1850. Le parc est réalisé vers 1859 puis parachevé en 1896. Le parterre à la française et l'étang sont créés en 1943 et 1975. Outre le château en brique et pierre, une série de bâtiments de dépendance allant de l'écurie au chenil, se développent à l'ouest du site, après avoir passé un portail gardé par une porterie. De plan assez complexe, le château s'étend en longueur avec différents pavillons qui se juxtaposent sous des toitures indépendantes. Le soubassement est en granit ; les encadrements, les tables, les chaînages sont en tuffeau et les murs en brique. L'élévation sud ouvre sur le parterre à la française ; l'élévation nord sur un vaste jardin anglais. L'ensemble évoque une structure domaniale autarcique où se regroupent tous les éléments nécessaires à la vie d'une propriété rurale (potager, bûcher, serre, pédiluve, éolienne et château d'eau...).

La Favrière est mentionnée dès 1315. Inclue dans des bâtiments de ferme, la Favrière est formée d'un logis rectangulaire avec une galerie formant retour d'équerre, le tout compris dans une enceinte fortifiée. Une tour carrée dépassant l'ensemble se trouve à leur point de jonction et abrite un escalier monumental à mur noyau. La galerie s'élève sur deux niveaux, une galerie ouverte et l'autre fermée, et est constituée d'arcatures inscrites dans des travées doriques. Datant de la fin du 16e siècle, elle s'ouvre à ses deux extrémités par des portes classiques. Une troisième porte de même style se trouve sur la tour carrée, ainsi qu'une tourelle en surplomb construite en brique. Le corps de logis conserve un ensemble de cheminées en granit datant du 15e siècle. Un exemple aussi bien conservé de galerie Renaissance est très rare dans le département.