Pamiers (09100)

Monuments historiques de Pamiers

• Ancienne abbaye Saint-Antonin, dite Mas Cailloup

Ancienne abbaye Saint-Antonin, dite Mas Cailloup

Lieu de fondation de la commune de Pamiers, l'existence du monastère est attestée à partir de 961. Vers la fin du 12e siècle, suite à une crue de l'Ariège, les chanoines s'installèrent sur l'autre rive, en un lieu aujourd'hui entièrement détruit, connu sous le nom de Mas Saint-Antonin. Le site primitif prit le nom de Mas Vieux. Les guerres de Religion détruisirent l'église et les bâtiments monastiques. Des restaurations furent réalisées en 1672 et 1716. Les bâtiments subsistants marquent trois campagnes de construction. Les restes du 10e siècle sont visibles sur le mur gouttereau nord (appareil de galets en opus spicatum). Les parties basses de l'abside principale, le décor sculpté de frises et de chapiteaux visible dans l'absidiole sud et les travées du choeur remontent au 12e siècle. Les parties hautes du chevet, avec leurs traces de peinture, ainsi que les bâtiments d'habitation datent des 17e et 18e siècles. Au-dessus de la fenêtre d'axe d'une abside se trouve représenté un Christ en buste dans une mandorle tenue par deux anges en plein vol, exemple unique dans l'art roman d'une telle représentation située à cet emplacement. Le décor peint se composait d'encadrements formés de pilastres qui déterminaient des registres superposés, ainsi que de masques, rinceaux d'acanthe et cartouches de cuir retournés. En 1830, un sarcophage sculpté du 16e siècle fut retrouvé au Mas Saint-Antonin, sans doute apporté sur ce site depuis le Mas Vieux.

• Canaux

Canaux

Ville entourée de canaux depuis l'époque médiévale. Présence d'un savant dispositif de canaux établis en dérivation des eaux du fleuve depuis le 13e siècle. L'utilisation de ce réseau maîtrisé évolua dans le temps : d'abord défensif, il fut progressivement affecté à d'autres usages, comme l'alimentation de multiples activités artisanales (canal bordé entre autres par des éléments liés à l'industrie du pastel).

• Cathédrale Saint-Antonin

Cathédrale Saint-Antonin

En 1499, l'église du Mercadal est élevée au rang de cathédrale. Cet édifice est la première église de la ville construite au 12e siècle. Il n'en subsiste actuellement que le portail roman et les chapiteaux historiés. Au 13e siècle, l'église est agrandie. Il ne reste de cette intervention que le clocher-porche. La cathédrale est en partie détruite entre 1557 et 1577. En 1662 début la reconstruction avec intégration des parties sauvées. L'édifice se compose d'une nef unique avec chapelles, terminée par un chevet à cinq pans. A la Révolution, l'église sert d'entrepôt pour les fourrages de l'armée. Divers restaurations sont entreprises au cours du 19e siècle, après le rétablissement du siège (choeur, clocher et toitures de 1833 à 1875, abside et transept de 1851 à 1863...). Le maître-autel est construit entre 1838 et 1847.

• Couvent des Carmélites

Couvent des Carmélites

Intégrant des vestiges plus anciens, notamment des maisons médiévales et la tour de l'Evêque datant du 13e siècle, le couvent fut fondé à la fin du 17e siècle et connut une longue phase de construction au long du 18e siècle. Le couvent groupe dans une vaste enceinte des vestiges anciens au plan irrégulier, des bâtiments claustraux ordonnés autour d'un cloître classique aux éléments porteurs en brique apparente et la chapelle. Celle-ci, au nord, séparée du cloître par une cour et des bâtiments annexes, d'une ordonnance très classique avec sa nef unique cantonnée de chapelles peu profondes, montre des traces baroques par la richesse ornementale des retables et autels.

• Couvent des Cordeliers

• Eglise Notre-Dame-du-Camp

Eglise Notre-Dame-du-Camp

Sur des bases du 12e siècle, l'église est rebâtie au 14e siècle après sa destruction lors de la croisade contre les Albigeois. A nouveau ruinée au 16e siècle, elle sera détruite une nouvelle fois durant les Guerres de Religion. Réédifiée au 17e siècle, elle est réaménagée à la fin du 18e siècle. L'architecte de Layrix intervient sur le portail ouest dans le dernier tiers du 19e siècle.

• Boutique dite Boucherie moderne

Boutique dite Boucherie moderne

La devanture de la boucherie a reçu son décor actuel de faïence de Gien en 1935-1936, dernier témoignage de l'état ancien de cette boutique. Le décor comprend des cartouches à motifs végétaux ou animaliers, ainsi qu'une scène plus élaborée représentant une brebis dans un paysage. La devanture et les menuiseries formaient un ensemble dans l'esprit Art Déco. Ce type de décor est rare dans la région.

• Monument aux morts