Pays de Belvès (24170)

Beffroi paraissant avoir servi autrefois de tour de l'horloge. C'est une tour carrée dont le toit a été refait faisait partie des constructions encloses dans le castrum. Rares ouvertures en meurtrières. Restes de remparts lui faisant suite.

Maison du 16e siècle ayant, au rez-de-chaussée, quatre arcatures en arcs brisés. Fenêtres à meneaux moulurées et sculptées. Tour ronde sur l'autre façade. Latrines ou bretèches extérieures. Restauration et porte de la fin du 19e siècle.

Ce clocher, dont la construction remonte au début du 14e siècle, est le seul vestige d'un important couvent de frères prêcheurs de Saint-Dominique ou Jacobins, construit à Belvés de 1318 à 1324. Le couvent comprenait une église, des cloîtres et des bâtiments conventuels. L'église, abandonnée, s'est effondrée en 1800. Les bâtiments, qui avaient subi d'importantes modifications au 17e siècle, ont eu différents usages (poudrerie, gendarmerie, école...). Le clocher seul est demeuré intact. Cette disposition de tour carrée passant à l'octogone par des glacis à 45°, se retrouve dans l'Agenais. Belvés semble en posséder le seul exemple périgourdin. L'étage supérieur est ajouré de quatre grandes baies.

C'est au 10e siècle que fut élevé sur un promontoire le castrum de Belvés qui enclosait l'actuel jardin de l'hôpital, la cour de l'école, ceints de remparts. Le fort s'étendait à l'ouest jusqu'à la place de la halle et était limité par des remparts se rattachant à la tour de l'horloge, à la tour de l'auditeur ou de l'auditoire puis au porche de la maison de l'archevêque. La tour de l'auditoire est la seule restante des anciennes fortifications. L'ouverture se trouvait au premier étage et la tour comprenait de rares ouvertures. La couverture fut ajoutée postérieurement.

L'hôpital actuel se trouve enclos dans ce qui formait l'ancien castrum de Belvés. Les remparts sont demeurés intacts et les murs de l'hôpital s'élèvent dessus. La tour, d'une forme ovoïde, est couronnée par une toiture en poivrières couverte en partie en écailles de poisson avec des tuiles plates. La tour du 15e siècle est désaxée sur des fondations du 12e siècle.

Située hors des anciens remparts de la ville, l'église dépendait à l'origine d'un monastère bénédictin fondé au 9e siècle. Au 13e siècle, construction d'une nouvelle église gothique restée inachevée. Fin 15e siècle, nouvel édifice bâti à l'intérieur du premier. Après les aléas dus aux guerres de religion, l'église est restaurée sous Henri IV. Grands travaux de réfection intérieure au 18e siècle. Vendue comme bien national pendant la Révolution, puis rendue au culte et restaurée au début du 19e, le mobilier ancien est remplacé par du mobilier récupéré dans l'église des Jacobins (chaire, autel de la Vierge...).

Un arrêt du conseil d'Etat institue, en 1456, les huit foires devant se tenir à Belvés. Cet arrêt rendu par le Roi sur demande des consuls de Belvés, suppose que les halles pour abriter les foires, venaient d'être bâties. C'est une halle rectangulaire, couverte de tuile canal avec pilier pilori à l'un des angles.

L'hôtel aurait été le siège des officiers de l'archevêché de Bordeaux. C'est un édifice Renaissance à pignon. Dessus de porte orné de médaillons sculptés. Fenêtres à meneaux. Escalier à vis.

Le mot "Godou" serait une déformation de celui de "Godame", nom par lequel étaient désignés les Anglais autrefois. Pech Godou signifierait donc "colline des Anglais". Dès le 12e siècle, un fort surveillait la vallée de la Nauze. Au cours de la guerre de Cent ans, les Anglais durent l'occuper. En 1468, la place appartenait à Pierre de Commarque, seigneur de Pech Godou. Au temps de la Réforme, il était aux mains des Religionnaires car, en 1577, son seigneur, Annet de Commarque reçut une commission du roi de Navarre pour s'emparer de l'abbaye de Saint-Avit-Senieur. ££L'édifice du 12e siècle se composait d'un donjon carré à deux étages. Au 14e siècle fut élevé contre la face ouest du donjon, un corps de logis d'un niveau sur rez-de-chaussée dont l'ouverture se faisait au nord par une porte en tiers point à grands claveaux. Une tour ronde d'escalier fut ensuite élevée à la jonction des deux bâtiments et couronnée de mâchicoulis. Une échauguette fut établie sur l'angle sud-est du donjon. Au 16e siècle, l'ensemble fut éclairé de grandes baies et une porte fut ouverte dans la tour, sous un arc en accolade. Au 19e siècle, une cour intérieure fut formée devant l'habitation en élevant, contre la face nord du donjon, un rez-de-chaussée couvert à la Mansart. La face ouest, au 14e siècle, en partie ruinée, fut prolongée par un bâtiment à usage de communs. D'autres, aujourd'hui ruinés, complétèrent l'ensemble.