Rambervillers (88700)

A l'emplacement de l'ancien couvent des Capucins, Antoine Gérard, directeur de la faïencerie à partir de 1785, fait édifier le château, l'orangerie et les dépendances. Le site est occupé à partir de 1620, date d'installation des Capucins, dont il subsiste de l'établissement la salle voûtée, ancien bassin de réception des eaux, datée 1728, et partiellement la canalisation. Rareté de ce type de bâtiment en Lorraine.

Couvent installé au début du 17e siècle ; domaine agrandi entre 1656 et 1719. Nouvelles constructions en 1725. Ensemble acquis par la commune en 1819 et 1829.

Construction d'une enceinte de 24 tours au milieu du 13e siècle. Augmentée vers le sud au 15e siècle, cette enceinte était entourée de fossés transformés en jardins en 1724. Les sept portes de ville ont été démolies au 18e siècle. Cinq tours subsistent. Celle d'Anglemain, la mieux préservée, a subi des remaniements au 18e siècle (démantèlement de la plate-forme de défense, percement d'un passage en rez-de-chaussée et de fenêtres, redistribution des niveaux).

En 1853, Jean-Nicolas Jeanpierre, alors considéré comme le meilleur facteur d'orgues des Vosges, s'installe à Rambervillers. En 1863, il s'associe avec Nicolas-Théodore Jaquot, fils de menuisier, et tous deux fondent la société « Jaquot-Jeanpierre ». La manufacture comprend un atelier de fonderie, édifié en 1880, un hangar à bois, des ateliers de menuiserie et de façonnage. Un bâtiment à pignon sur rue et hautes ouvertures abrite l'atelier de montage à blanc ainsi que des bureaux dans une aile, l'ensemble remontant à une date postérieure à la seconde guerre mondiale. Une voie ferrée assurait le transport des tuyaux d'un bout à l'autre du terrain. L'actuel propriétaire a fait l'acquisition du site au début des années 2000.